La 2e région militaire de Bobo-Dioulasso a organisé, le lundi 14 octobre 2024, une montée des couleurs au 20e Régiment de commandement, d’appui et de soutien (20e RCAS). Cette cérémonie qui entre dans le cadre de la IIe édition des journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne a été l’occasion d’inviter les Burkinabè à plus d’engagement pour défendre le pays.
La montée des couleurs à La 2e région militaire rentre dans le cadre des Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne. Pour s’y conformer,
tous les invités étaient habillés en pagne kôkô dounda ou en Faso Danfani. L’hymne national était chanté en langue jula par des femmes également vêtues en Faso Danfani et
en lili Pendé. Même le petit déjeuner servi était fait de mets locaux. Après avoir hissé le drapeau au sommet de son mât, le commandant du 20e régiment de commandement
d’appui et de soutien (RCAS), le capitaine Roland Kambiré, a lu le message que le Président
du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, au lancement de ces Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne.
Dans ce message, le président du Faso appelle les Burkinabè à bannir la
traitrise et à exprimer leur appartenance à la mère patrie
à travers des actions concrètes. Pour le commandant de la 2e région militaire, le chef de bataillon Lassané Porgo, le message du chef de l’Etat est une reconnaissance de ce
que chacun fait de visible ou d’invisible et un appel à s’engager pour le pays.
Tout comme le président du Faso, le commandant de la 2e région militaire a également
invité tout un chacun à se départir de la traitrise car pour lui, la traitrise peut
tuer toute une nation, toute une famille ou toute une communauté. « Dans nos services, la traitrise c’est aussi quitter un poste pour un autre pour son intérêt qui n’est pas celui de la nation. C’est aussi être là au service pour toucher son salaire à la fin du mois mais
au fond pas pour le travail », a-t-il déploré.
Eviter l’équilibrisme
Le commandant de la 2e région militaire a exhorté les Burkinabè à éviter ce qu’il
a appelé « le patriotisme de circonstance » et à poser des actes qui vont dans l’intérêt
général et pour la cause du pays. « Nous avons des patriotes de circonstance
dont le patriotisme s’envole avec la disparition de leur intérêt personnel. Quand on est convaincu, on s’engage franchement. On ne joue pas à l’équilibriste.
Des gens font semblant de s’engager au cas où. Ils s’engagent sur la base de leurs
intérêts. Ça ne va pas loin », a laissé entendre le chef de bataillon Porgo. Il a invité
les Burkinabè à transmettre des vraies valeurs à la jeunesse.
« Transmettons des vraies valeurs à nos enfants.
Sinon ce qu’ils nous feront sera pire. Ya pas autre chose. Ça passera par la famille, la société et le pays tout entier », a prévenu le commandant. Il a appelé à atténuer notre amour et notre attachement à l’argent. « Tout le monde aime l’argent. Et quel genre d’argent ? Il faut tout faire pour mettre l’intérêt général au-dessus de nos intérêts et nous allons réussir », a conseillé Lassané Porgo. Les forces combattantes, a-t-il rassuré, joueront leur partition pour remettre le pays sur les rails. « Nous allons faire notre part de contrat, défendre le pays jusqu’au sacrifice suprême pour que le pays existe et la population vive », a-t-il martelé. La gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, a invité la population à être solidaire avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Pour cela, elle a souhaité que les intérêts égoïstes, le penchant pour l’argent à tout prix, la division soient mis de côté pour l’intérêt supérieur de la nation. Le commandant de la région militaire et la gouverneure de la région des Hauts-Bassins ont tous salué le patriotisme d’un vendeur d’agrégats, Ousmane Belem, âgé de 75 ans, qui offre chaque année, depuis 1986, 500 briques à l’armée burkinabè.
Adaman DRABO