L’ambassade du Burkina Faso au Mali a organisé, du 2 au 4 décembre 2024, à Bamako, la première édition des journées économiques du Burkina Faso au Mali. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre malien, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga.
Cette activité a regroupé des opérateurs économiques et des structures opérationnelles pendant trois jours. Elle a été une occasion d’associer les secteurs privés des pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES) à la dynamique du développement économique. 200 participants dont 80 du Burkina Faso, 80 du Mali et 40 du Niger ont assisté à ces journées. Le Premier ministre malien a rappelé que le paramètre choisi, conformément au décret portant Confédération des Etats du Sahel, est de travailler à la fois sur les aspects de la diplomatie, de défense et de l’économie.
Le général de division Abdoulaye Maïga, a noté que les Journées économiques du Burkina Faso au Mali concrétisent cette vision et les orientations des trois dirigeants. « Le recul n’est plus permis. La sécurité de nos Etats, le renforcement de la coopération dans tous les domaines y compris le domaine économique et de solidarité, n’est nul doute que dans l’esprit de fraternité, d’amitié sincère et de franchise », a-t-il insisté.
Le chef du gouvernement a aussi déclaré que ces journées sont le cadre idéal pour mener des réflexions et procéder à des échanges d’expériences qui aboutiront à des recommandations. Il a réitéré sa reconnaissance à l’ambassadeur du Burkina Faso pour cette initiative innovante. L’ambassadeur du Burkina Faso au Mali, Julienne Dembélé, a indiqué que ces journées économiques ont été organisées pour permettre aux opérateurs économiques des trois pays de l’AES d’échanger sur les bonnes pratiques afin de tisser des liens de partenariat.
Elle a ajouté que les menus proposés sont une conférence inaugurale, des panels d’échanges entre professionnels du monde du commerce et la visite d’une structure socio-économique pour permettre aux acteurs de s’approprier la dynamique et trouver des solutions idoines. A l’instar des défis sécuritaires qui se posent aux trois pays, a-t-elle renchéri, les défis du développement se posent autant avec une acuité particulière.
Une meilleure défense économique des espaces
La diplomate burkinabé a, par ailleurs, demandé à tous les acteurs de l’économie de s’approprier de cet instrument afin d’en faire un tremplin et un levier important pour la relance économique de l’espace AES. « Nos pays ont besoin de se parler et nos économies ont besoin de s’intégrer pour une meilleure défense économique des espaces », a-t-elle fait savoir. Pour le ministre du Commerce et de l’Industrie du Niger, Seydou Asman, sa présence témoigne de l’engagement des trois chefs d’Etat de créer les conditions pouvant permettre à l’économie de s’organiser, de s’intégrer et d’aller au-delà des frontières.
« C’est une manière de montrer que nos opérateurs peuvent et ont des capacités de répondre à l’appel des pays de l’AES. Il s’agira de développer le commerce de manière générale, les industries et nos terres », a-t-il lancé. Seydou Asman a conseillé aux opérateurs économiques, de se mettre en marche pour avoir une économie organisée et compétitive. Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce du Mali, Moussa Alassane Diallo, a souligné que le modèle de développement économique retenu est celui qui est endogène. Cela exige, a-t-il estimé, des réflexions afin d’aboutir à un schéma qui prend en charge nos réalités socio-économique.
« L’organisation de ces journées va permettre de réfléchir afin d’avoir la capacité de produire nos biens de consommation, de services, d’équipements et également la capacité à maîtriser les ressources naturelles. Cela, afin de les affecter au financement des infrastructures pour le développement économique durable, participatif et inclusif », a-t-il insisté. Ces journées, selon le ministre Diallo, doivent permettre de réfléchir sur comment apporter des mesures d’urgence afin d’assurer la prise en compte des besoins fondamentaux des populations.
L’Essor/Mali