La mésaventure d’un fonctionnaire
De retour de Fada N’Gourma, le week-end dernier, Kantigui a fait une escale à Zorgho pour étancher sa soif avant de poursuivre son chemin. C’est là qu’il est tombé sur un fonctionnaire, qui ne sait plus où mettre la tête. En effet, à la fin du mois, le « pauvre » agent de santé au CSPS de Thamidou à 3 km de Zorgho, a enfourché sa moto pour se rendre à Pouytenga afin de toucher son salaire. Après avoir effectué ses opérations bancaires, mal lui a pris de vouloir se «mouiller» la gorge dans un maquis, non loin de la banque, avant de rebrousser chemin. Il a donc garé sa moto d’à-peine un an, payée sur prêt bancaire avant de rentrer dans le débit de boisson qui ne dispose pas de parking. A sa sortie, point de moto, son engin s’est volatisé. De ce qui a été rapporté à Kantigui, l’infortuné a marché de Pouytenga à Sapaga, avant d’appeler l’un de ses collègues qui est venu le chercher. Il a néanmoins pris le soin de porter plainte à Pouytenga et à Zorgho.
Les mécontents du SICOT
Kantigui dans ses balades a surpris des échanges fort intéressants dans un maquis de Ouagadougou. En tendant l’oreille, il s’est vite rendu compte qu’il s’agissait de questions de prise en charge des membres du comité national d’organisation et du comité régional d’organisation du premier Salon international du coton et du textile (SICOT), qui s’est déroulé du 27 au 29 septembre 2018 à Koudougou. Selon les occupants de la table, certains sont rentrés en possession de leur dû, pendant que d’autres sont toujours dans l’attente. Et les plus heureux sont les membres du comité national d’organisation. Pendant ce temps, les membres du comité régional, qui devraient être pris en charge pour trois semaines de travail, perdent patience. A ce qu’il se dit, les mécontents entendent boycotter la prochaine édition du SICOT, si rien n’est fait. Kantigui interpelle donc le ministère en charge du commerce à trouver une solution à ce problème.
Koudougou : une mutuelle d’épargne disparaît avec des dizaines de millions F CFA
Kantigui a appris avec amertume ce qui est arrivé aux membres de l’agence de Koudougou de la Mutuelle d’épargne et de crédit des artisans producteurs du Burkina (MECAP). Cette agence, implantée il y a quelques années, avait, par la flexibilité des prêts qu’elle accordait à ses membres, séduit plus d’un, au point qu’il en comptait plusieurs centaines. En fin 2018, des inquiétudes avaient commencé à planer sur la sincérité de cette mutuelle. De ce que Kantigui a entendu, les versements étaient toujours possibles, mais pas de retraits pour raison de «problèmes techniques». Faisant toujours confiance, certains membres n’ont rien vu venir et ont continué à faire des versements sans pouvoir pour autant faire des retraits. Début février 2019, ce qui devait arriver arriva avec le constat que l’agence de Koudougou est hermétiquement fermée sans répondant. Sur initiative de certains membres, une assemblée générale des adhérents a été convoquée et un bilan sommaire dressé. Cette AG, qui a regroupé un peu plus d’une centaine de membres munis de leurs documents, a pu totaliser plus de 60 millions F CFA en épargne dans ladite mutuelle. Toutefois, il est revenu à Kantigui que les membres absents à l’AG sont les plus nombreux. C’est dire que le montant escroqué pourrait être plus important. En attendant, les victimes ne savent plus où donner de la tête.
Des améliorations à la CNE
Dans notre parution du mercredi 20 février 2019, Kantigui évoquait des innovations qui alourdissent les opérations à la Caisse nationale d’Epargne (CNE). L’interpellation de Kantigui semble être tombée dans la bonne oreille. En effet, depuis une dizaine de jours, les choses semblent évoluer dans le bon sens à la CNE, puisque la dernière fois qu’il a effectué une opération dans une agence de La Poste BF, Kantigui s’est rendu compte qu’un dispositif a été mis en place pour orienter et guider les clients. Mieux, Kantigui a été surpris que contrairement au système qu’il a dénoncé, le guichetier prend en même temps les fiches remplies et l’argent des clients, pour éviter toute contestation. Kantigui note ainsi une nouvelle dynamique à la CNE et ne peut que s’en réjouir.
Que se passe-t-il à la Laiterie de Fada ?
De passage à Fada N’Gourma, Kantigui est tombé sur des informations relatives à des problèmes de gestion à la Laiterie de Fada. Depuis un certain temps, a-t-on relaté à Kantigui, le point des dépenses et des recettes de cette entreprise publique n’est pas fait. Le premier responsable s’y opposerait catégoriquement, au grand dam de la structure de tutelle, la Direction générale des productions animales (DGPA). Les informateurs de Kantigui s’interrogent alors sur l’attitude du patron de la Laiterie de Fada, soupçonné de malversations. En tous les cas, la situation est telle que l’entreprise éprouve des difficultés à assurer ses dépenses essentielles, à savoir l’acquisition de la matière première, la maintenance des machines et l’achat des pièces de rechange. A cette allure, Kantigui craint pour l’avenir de la Laiterie de Fada.
Des « bons petits » à l’INSD
Le 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) du Burkina Faso risque de n’avoir pas lieu en 2020, si les autorités n’y prennent garde. C’est du moins l’inquiétude d’un informateur de Kantigui, qui relève des dysfonctionnements dans la gestion de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), en charge dudit recensement. Dans les faits, il a expliqué à Kantigui que 44 personnes retenues après examen de leurs dossiers, à la suite d’un recrutement en ligne pour un besoin de 60 agents. « L’INSD a exigé une formation d’une semaine non rémunérée, sans pause-café, ni prime d’essence. Après cela, s’en est suivi le travail et sans contrat, pendant plus d’un mois. Pour en avoir le cœur net, nous sommes allés voir le directeur qui nous a fait savoir que nous ne sommes ni à l’UGEB, ni à l’ANEB et que si on fait, il trouvera des gens de leur niveau pour faire le travail. Certains de nos camarades ne pouvant plus supporter ont abandonné », a relaté la source de Kantigui. Pire, a-t-elle dit, l’INSD a voulu que les personnes recrutées signent un contrat d’un mois, après 45 jours de travail, pour une rémunération de 150 000 F CFA, ce qu’elles ont refusé. Le 6 décembre 2018, elles ont accepté de travailler pour le même montant par mois, à condition que le contrat soit prolongé d’au moins trois mois. Après une semaine de travail sur la base de ce « consensus », les recrutés légaux (il en restait 11) ont vu l’arrivée de plus d’une dizaine d’appelés, dont un seul figurait sur la liste d’attente. « Les restes sont des bons petits », a ajouté la source de Kantigui, davantage énervée par le fait que ces derniers avaient les programmes et dates des paiements. Aussi, les travaux auraient plusieurs fois été arrêtés pour manque de feutres, de papiers rame, avant d’être finalement suspendus, faute de machines à saisir.
Province du Sourou : la gendarmerie de Gomboro incendiée
Kantigui a été informé que la gendarmerie de Gomboro dans la province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun, a été victime d’une attaque armée, dans la matinée du mardi 2 avril 2019. Selon des sources locales, les assaillants, une vingtaine de personnes, sont arrivés aux alentours de 7h30 à motos et ont ouvert le feu sur la gendarmerie. La même source rapporte qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais que trois personnes ont été légèrement blessées dont un élève, touché par balle qui a été évacué à Ouahigouya. Le bâtiment de la gendarmerie et trois motos ont été incendiés. Selon la source de Kantigui, après leur forfait, les assaillants seraient passés par Bangassogo, dans la commune de Kiembara et auraient promis aux populations de revenir.
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