Le miroir m’a montré mon visage sur sa face brillante et ardente Le miroir m’a révélé mon identité, la vérité de mon être est restée latente
De mon regard perçant se dressent les rayons de l’innocence coupable
Mes apparences dérangent mon existence, certains reflets sont détestables
Face au miroir, je contemple des murs de peinture parsemés de ratures
Devant le miroir, mes victoires défilent, mes déboires se faufilent sans rupture
Sur la face du miroir se profilent des traces de mémoires oubliées dans l’histoire !
Dans le regard du miroir, coulent des larmes de remords pleines de torts, sans gloire
Face au miroir, je vois l’humain sans chemin perdu dans les confins du dédain
Face au miroir, je revois l’alevin hautin aux desseins de requin se noyer dans de fonds marins
Face au miroir, rien n’est illusoire, chaque reflet est une page, chaque secret a un âge
Face au miroir, tout est dérisoire, ma vie est un dépotoir d’un autre âge, je ne fus pas sage
Nous avons tous un miroir, nous avons tous une armoire, chaque tiroir est un isoloir
Nous ne sommes que des hommes qui tombent, se fondent et se morfondent le soir Il y a des miroirs qui brillent comme scintille une étoile, sans le moindre voile
Il y a des miroirs ternes aux reflets en berne, sans éclat ni clarté, ces miroirs qui voilent
Et toi, as-tu un miroir ?
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr