L’hebdomadaire conférence de presse de l’opposition politique s’est tenue, le mardi 24 novembre 2019 à Ouagadougou. Plusieurs questions d’actualité, dont la lutte contre le terrorisme, étaient au menu des échanges.
L’opposition politique exige la levée du secret-défense sur le contrôle du budget de l’armée, afin de permettre à l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE/LC) de faire un audit des comptes du ministère de la Défense et des Anciens combattants. Elle l’a fait savoir, au cours de sa traditionnelle conférence de presse tenue, le mardi 26 novembre 2019, au siège du Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP/BF). Selon les représentants de l’opposition, à savoir le Secrétaire exécutif national (SEN) de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), professeur Mamoudou Hama Dicko et Abdoulaye Arba, président du Parti des militants pour le peuple (PMP), cela permettra de lever les soupçons de détournements qui pèsent sur le budget de ce département.
Ils ont dénoncé la « dégradation progressive » de la situation sécuritaire avec pour corolaires des attaques à répétition. «Quatre ans après la prise du pouvoir par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et de ses alliés, le Burkina Faso est en lambeaux. On ne sait plus où commencent ses frontières, son unité est brisée et son image abimée sur le plan international», a déclaré Mamoudou Dicko de la NAFA. Le CFOP a saisi l’occasion pour lancer un appel aux Forces de défense et de sécurité (FDS), en leur demandant de faire preuve de détermination, car la nation traverse, selon eux, des moments difficiles.
«L’opposition est consciente que les FDS se battent dans des conditions très difficiles pour assurer la sécurité des citoyens. Mais quelle que soit la difficulté de la tâche, il y va de l’existence de notre république et nous devons rester unis, engagés pour la résistance », a plaidé le Pr de biochimie. Le principal animateur de la rencontre a également fustigé des rumeurs «savamment distillées» par des prétendus laboratoires du MPP et qui feraient croire à l’opinion publique, que le président du Faso a refusé de renouveler des contrats militaires et financiers avec la France pour une période de 75 ans. Les représentants du CFOP ont mis à profit cette rencontre avec les medias, pour réagir aux déclarations de l’Alliance des partis politiques membres de la majorité présidentielle (APMP) lors de sa conférence de presse, tenue le 21 novembre 2019.
Concernant les propos des responsables de l’APMP qui accuseraient le général Djibrill Bassolé de tenir une présumée liste de terroristes, Mamoudou Dicko a laissé entendre que cela dénote d’une incapacité. «Le MPP a accusé tout le monde de son échec et de son incompétence ; prochainement ce parti tiendra les extraterrestres pour responsables de son inqualifiable échec», a-t-il fait savoir.
Beyon Romain NEBIE
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