Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a reçu en audience, le jeudi 18 juillet 2019 à Ouagadougou, le Comité international du mémorial Thomas Sankara, conduit par son président d’honneur, John Jerry Rawlings. Les échanges ont porté sur les conditions à réunir pour accélérer la réalisation du mémorial.
La réalisation diligente du mémorial Thomas-Sankara tient à cœur les membres du comité de pilotage de ce projet. Ils sont allés le dire de vive voix au chef du gouvernement bur-kinabè, Christophe Dabiré, le 18 juillet 2019 à la Primature, en présence de leur président d’honneur, l’ancien chef de l’Etat ghanéen John Jerry Rawlings.
Selon le président dudit comité, le colonel-major à la retraite Bernard Sanou, la visite du président d’honneur au Burkina Faso a pour seul but d’accélérer le projet du mémorial Thomas-Sankara tant au niveau de sa forme que de son organisation. A l’entendre, il n’est pas aisé de gérer un projet dédié à une personnalité de la trempe du père de la Révolution burkinabè. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, il est nécessaire de consulter les autorités, afin de bénéficier de leurs conseils. Ainsi, après le président du Faso et le vice-président de l’Assemblée nationale, c’était le tour du Premier ministre de recevoir la délégation de l’ancien président ghanéen Rawlings.
«Le chef du gouvernement nous a rassurés que tout sera mis en œuvre pour que le projet avance. Nous ressortons, de cet entretien, beaucoup plus confiants, car de bonnes choses ont été dites. Mais, pour le moment nous les gardons pour les communiquer plus tard», a confié M. Sanou. Pour le président d’honneur Rawlings, le souci, c’est de rendre le comité plus efficace et efficient sur le terrain. «C’est dommage que le projet ait pris du temps pour se mettre en place. Mais le Premier ministre a fait plusieurs suggestions qui nous ont soulagés», s’est-il réjoui. Ces propositions, a-t-il mentionné, nécessitent une redéfinition des rôles et des missions pour plus d’effica-cité dans la conduite du projet. Concernant la statue de Thomas Sankara dont le retour était prévu depuis deux mois, John Rawlings a estimé qu’il n’y a pas d’urgence à s’imposer des délais.
«On prendra le temps qu’il faut pour faire quelque chose de parfait et éviter qu’il y ait encore des polémiques autour de la statue. Toutefois, on peut rassurer que les choses sont en bonne voie», a-t-il déclaré. Pour lui, de par les valeurs de justice, de liberté … qu’il incarnait, le président Thomas Sankara était un modèle, non seulement pour le Burkina et l’Afrique, mais aussi pour le monde entier. C’est pourquoi, à son avis, le projet à lui dédié doit être exécuté avec la plus grande rigueur.
Mady KABRE