Ministère de l’Economie:les dispositifs de contrôle interne en évaluation

Le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), a organisé un atelier de restitution de l’étude sur l’évaluation de l’état des lieux des dispositifs de contrôle interne de ses structures et programmes budgétaires, le mardi 4 février 2020, à Ouagadougou.

Le département de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) reste convaincu que les performances attendues de la mise en œuvre du budget- programme passent par un système de contrôle interne efficace. A cet effet, il a réalisé à l’interne une évaluation de l’état des lieux des dispositifs de contrôle interne de ses structures et programmes budgétaires. Les conclusions de cette mission ont été présentées, le mardi 4 février 2020, à Ouagadougou. Selon le secrétaire général du département, Seglaro Abel Somé, cette évaluation s’inscrit dans la mise en œuvre de la loi organique N°073-2015/CNT du 6 novembre 2015 qui consacre non seulement la mise en œuvre du budget- programme, mais place le contrôle interne au cœur de ce nouveau paradigme de gestion axée sur les résultats. Sur 28 directions opérationnelles évaluées, il ressort qu’aucune n’a une maturité de son contrôle interne « optimisée », deux directions ont une maturité de leur contrôle interne « intégrée », quatre d’entre elles ont une maturité de leur contrôle interne  « établie », a indiqué le chef de la mission d’évaluation Tanga Ouédraogo. Il a poursuivi que 15 ont une maturité de leur contrôle interne  « de base », sept ont une maturité de leur contrôle interne « inexistante ». « On observe une forte concentration (54%) des directions opérationnelles évaluées dans la zone de base. Ce qui signifie que ces directions disposent d’une gestion des risques centralisée, menée sur une base annuelle, mais limitée et non standardisée et peu documentée. A contrario, les deux directions classées dans la zone de maturité dite intégrée utilisent la gestion des risques comme un outil de gestion opérationnelle », a-t-il précisé. Pour ce qui concerne les programmes budgétaires, le chef de la mission d’évaluation a noté que seul le programme « mobilisation des ressources » est classé dans la zone de maturité « établie » et que les quatre autres ont une cotation commune et faible qui les classe au niveau de maturité « de base ». Au terme de la mission, les évaluateurs ont constaté que la quasi-totalité des structures possède de bonnes pratiques dans les composantes « environnement de contrôle » et « information et communication ». Ils ont également noté une faible maîtrise des éléments clés des autres composantes, notamment les « activités de contrôle » et le « pilotage ». « Ce qui signifie que l’ensemble des règles définies ne sont pas convenablement exécutées et que les décisions permettant de s’assurer de l’efficacité des dispositifs de contrôle interne sont inadéquates, voire inexistantes », a révélé M. Ouédraogo. Mais pour l’inspectrice générale des finances, Jacqueline Lompo, il n’y pas à s’alarmer pour ces résultats. Car, a-t-elle expliqué, l’objectif de l’exercice est de relever les faiblesses du système de contrôle de son ministère afin d’apporter des réponses appropriées. Et dans ce sens, les évaluateurs ont formulé des propositions. Il s’agit, entre autres, de la prise en charge des points d’amélioration des dispositifs de contrôle interne identifiés pour chaque direction opérationnelle, de l’adoption d’une charte de gestion des programmes budgétaires, de documents d’orientation et de guides de tâches. En perspectives, ils ont préconisé de stabiliser l’outil d’évaluation de la maturité du contrôle interne des structures, de concevoir un outil d’évaluation de la maturité du contrôle interne des programmes budgétaires, de sensibiliser et de renforcer les compétences des acteurs en vue de garantir l’adhésion de tous à l’implémentation effective du contrôle interne et son appropriation par les acteurs. Pour M. Somé, a-t-elle avancé, cette évaluation offre une situation de référence de contrôle interne des différentes structures. Elle leur permettra, à brève échéance, de prévenir ou d’éviter la survenance inacceptable d’évènements susceptibles de compromettre l’atteinte des objectifs qui leur sont fixés, a-t-il conclu.

Mahamadi SEBOGO
windmad76@gmail.com

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