Le cadre régional de dialogue du Sahel s’est tenu, le vendredi 2 août 2019, à Dori. Les participants ont examiné et adopté le rapport régional de performance à mi-parcours de l’année du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Selon le Directeur régional de l’économie et de la planification du Sahel, Yaya Traoré, le rapport régional de performance à mi-parcours de l’année 2019 a indiqué que le Sahel contribue à la mise en œuvre de 12 objectifs stratégiques du Plan national de développement économique et social (PNDES), à travers ses trois axes stratégiques. Pour ce qui est de l’axe 1 consacré à la réforme des institutions et de la modernisation de l’administration, il a affirmé que les actions ont porté sur l’amélioration des capacités institutionnelles des collectivités territoriales par la réalisation et l’équipement d’infrastructures administratives. Quant à l’axe 2 dédié au développement du capital humain, M. Traoré a précisé que les actions ont consisté à la réalisation, réhabilitation et l’équipement des infrastructures sanitaires et éducatives. S’agissant de l’axe 3 portant sur la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi, Yaya Traoré a fait savoir que les capacités des productions animales ont été renforcées. Par ailleurs, il a informé que les infrastructures marchandes, la gestion des ressources en eau ont été améliorées. «La réalisation de ces actions par les collectivités territoriales du Sahel a nécessité plus d’un milliard F CFA sur une prévision de plus de quatre milliards F CFA, soit un taux d’exécution financier de 29,81% et un taux d’exécution physique de 21% », a expliqué le Directeur régional de l’économie et de la planification du Sahel. De son avis, ces taux peu satisfaisants résultent du contexte sécuritaire de la région, qui n’encourage pas certaines entreprises à aller dans les zones reculées pour réali-ser des infrastructures.
A cela s’ajoute, a-t-il confié, le mouvement d’humeur en début d’année 2019 au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, surtout au niveau de la chaîne de la dépense publique. En clair, M. Traoré a estimé que tous ces goulots d’étranglement ont entravé la bonne exécution des actions du PNDES dans la région du Sahel, affectant ainsi la performance du premier semestre de 2019.
Pour sa part, le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salfo Kaboré, a rappelé que le PNDES, adopté le 20 juillet 2016, est l’unique référentiel en matière de développement au Burkina Faso.
A l’entendre, l’objectif global du PNDES est de transformer structurellement l’économie burkinabè, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social. «C’est ainsi qu’en vue d’assurer le suivi-évaluation de nos actions de développement, il a été institutionnalisé des cadres régionaux de dialogue dont les sessions tiennent lieu de revues. Ces revues servent à exa-miner et à valider les actions des plans locaux de développement cohérents avec les orientations du PNDES et à faire le bilan de leur mise en œuvre», a-t-il conclu.
Souaibou NOMBRE