Secteur de la santé : des agents en grève du 20 au 30 novembre
Kantigui a appris que les agents de santé membres du syndicat des médecins du Burkina, du syndicat des sages-femmes et maïeuticiens et accoucheuses du Burkina, du syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina et du syndicat des travailleurs de l’administration hospitalière et des services de santé observeront à partir d’aujourd’hui 20 novembre et ce jusqu’au 30 novembre, une grève sur toute l’étendue du territoire national. Cette montée de fièvre est due, selon la correspondance des quatre syndicats signataires du préavis de grève, à une «inertie du ministère de la Santé» dans la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière. Mais pas seulement. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la non-régularisation « des retenues abusives sur les salaires ». «Celles-ci qui sont censées couvrir la période du 7 juin au 24 septembre 2019 sont abusives et ont été effectuées de façon arbitraire dans le but de sanctionner les travailleurs qui réclament légitimement de meilleures conditions de vie et de travail », a pu lire Kantigui dans le document. Un responsable syndical que Kantigui a pu joindre au téléphone a confié qu’en octobre 2019, plus de 10000 agents de santé se sont retrouvés avec un solde négatif en raison d’une retenue de 55% opérée sur leur salaire mais aussi à cause de leurs engagements vis-à-vis des banques. Kantigui espère qu’une solution sera trouvée dans les meilleurs délais avec le gouvernement afin de sauver des vies en danger.
Il faut traquer ces “terroristes”
Kantigui a ouï dire que le vendredi 15 novembre 2019, dans un établissement d’une commune rurale de Manga, dans la province du Zoundwéogo, des individus mal intentionnés ont diffusé de fausses informations concernant d’éventuelles attaques terroristes contre des écoles qui refuseraient de fermer. Une affiche comportant des inscriptions en français et en arabe, d’une piètre calligraphie et truffée d’une myriade de fautes d’orthographe, aurait enjoint un certain nombre d’écoles de fermer au risque de subir des représailles. L’information aurait suffi, selon des indiscrétions, à semer le trouble dans l’esprit des occupants des lieux qui ont même envisagé un arrêt momentané des cours avant de se raviser. Mais passé l’émoi, les autorités locales en charge de la sécurité et desdits établissements sont décidées à retrouver les auteurs qui, vraisemblablement, se nichent dans le giron des apprenants. A l’image d’autres criminels sans foi ni loi que les autorités ont promis de traquer et punir sévèrement, Kantigui pense que la correction à infliger à ces oiseaux de mauvais augure doit être copieuse et exemplaire.
Optima FM : l’émission «Biibénooré» suspendue
Dans sa quête quotidienne de l’information, Kantigui a pris connaissance du contenu d’une décision du Conseil supérieur de la communication (CSC), suspendant pour trois mois ; soit du 18 novembre 2019 au 18 février 2020, l’émission «Biibénooré» de la radio «Optima FM» notamment pour le contenu de ses éditions du 5 juillet, du 10 septembre, des 7, 9 et 14 octobre 2019. Il est revenu à Kantigui que cette décision fait suite à une tentative d’audition «à deux reprises sans succès du promoteur de ladite radio et par ailleurs animateur de l’émission en cause». L’instance de régulation estime que certains propos de l’animateur de l’émission sont de nature «injurieuse, diffamatoire, séditieuse et constituent une immixtion dans le cours de la justice et jettent un discrédit sur des décisions de justice» et que la majorité des émissions relèvent des attaques verbales mêlées d’invectives contre des personnes publiques nommément désignées. En plus de comporter «de nombreuses insuffisances du point de vue de l’éthique et de la déontologie», l’émission, selon le CSC, a été l’objet de plusieurs avertissements qui ont abouti à une suspension d’un mois en juillet 2017 et le promoteur de la radio a fait l’objet d’une lettre de rappel à l’ordre, en juillet 2019. « Ces sanctions sont prononcées sans préjudices de l’application des dispositions pénales contenues dans les textes en vigueur », a pu lire Kantigui, en fin de document.
Des passagers dépouillés de leurs biens par des hommes armés
Il est revenu à Kantigui que plusieurs passagers de véhicules, communément appelés « dîna » ont été spoliés de leurs biens par des hommes armés non identifiés, lundi, aux environs de Kabonga, dans la zone forestière, située entre Fada N’Gourma et Pama. Les mêmes sources ont confié que les malfaiteurs ont procédé à des vérifications d’identité avant d’autoriser la reprise du trafic. Par ailleurs, a-t-on soufflé à Kantigui, les exactions des bandes armées sont récurrentes ces temps-ci sur l’axe Fada N’Gourma-Pama. D’autres sources locales assimilent ces actes à des opérations de braquage. Celles-ci sont convaincues, par contre, qu’au regard du mode opératoire des bandes armées, il existe une connexion étroite entre les groupes terroristes qui opèrent dans la zone et les bandits de grand chemin.
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