Les Togolais sont appelés aux urnes, le samedi 22 février 2020, pour élire leur prochain président. Dans les rues de Lomé, des Togolais qui promettent de se rendre aux urnes pour accomplir leur devoir civique, souhaitent que le scrutin se déroule dans la quiétude avec des résultats conformes au contenu des urnes.
Dans quatre jours, les Togolais iront aux urnes pour élire leur prochain président parmi les six candidats en lice. Dans les rues de la capitale du Togo, Lomé, l’ambiance d’une période de campagne électorale n’est pas perceptible. La majorité des candidats sont à l’intérieur du pays pour convaincre les électeurs à voter pour eux. Occupés par leur train-train quotidien, les habitants attendent pourtant cette échéance avec impatience. Parfait Saïzonou, déclarant en douane dit ne pas s’intéresser à la campagne électorale. Cependant, il confie qu’il ira voter le jour du scrutin.
« Avant d’éduquer un enfant, il faut veiller à ce qu’il mange d’abord. Nous sommes dans un pays où les personnalités doivent veiller à ce que nous ayons le minimum pour vivre, mais ce n’est pas le cas », se désole-t-il. Pour lui, le vote est d’abord un acte citoyen mais aussi une manière de contribuer à faire évoluer la démocratie dans son pays. Sur la fiabilité du processus électoral, il confie ne pas faire confiance « parce qu’il n’y a pas de vérité dans tout ce qui se dit». « Une chose est sûre, il y aura les élections et je pense qu’elles vont se dérouler sans problème parce que la jeunesse d’aujourd’hui veut la paix. Cela ne sert à rien de se tirailler après les élections », lance M. Saïzonou. Mathieu Koffi, technicien mécanographe de profession, va également voter pour choisir le prochain dirigeant de son pays. Il soutient que son candidat, sans le dévoiler, va remporter la présidentielle au second tour.
Refléter la vérité des urnes
« Je ne pense pas qu’un candidat va la remporter au premier tour », lâche M. Koffi. Même s’il laisse entendre que des couacs ont été relevés dans le Nord du pays, de son avis, le scrutin devrait se dérouler dans la tranquillité. « Je lance un appel au calme à la population parce que les élections c’est une fête et nous devrions nous rassembler pour notre pays afin d’aller en avant. Je souhaite que les résultats proclamés reflètent réellement le verdict des urnes pour qu’il y ait la paix », fait-il savoir. Ferdinand Dokou, quant à lui, affirme que les élections ont toujours été truquées au Togo.
C’est la raison pour laquelle, dit-il, une frange de la population manifeste souvent pour réclamer la vérité des urnes. Cependant, il espère que le présent scrutin ne connaîtra pas le même sort. « Si tout va bien, notre candidat qui est Jean-Pierre Fabre, pourra sortir haut les mains au premier tour », fait savoir M. Koffi. Akosiwa Akakpo est une supportrice du président actuel, Faure Gnassingbé, candidat à sa propre succession. Elle promet accomplir son devoir civique pour permettre à son candidat de poursuivre les œuvres de développement qu’il a entamées dans le pays. « Je voudrais qu’après son élection, il pensera à financer les femmes dans leurs activités de commerce pour que nous puissions nous développer », martèle Mme Akakpo qui rassure que l’élection va bien se dérouler dans la paix.
Joseph HARO
josephharo4@gmail.com
Envoyé spécial à Lomé (Togo)