Juste avant la déclaration radiotélévisée du MPSR, quatre centrales syndicales ont exprimé, au cours d’une conférence de presse, lundi 24 janvier 2022, leur opposition à la prise du pouvoir par la force.
L’Union des syndicats des travailleurs du Burkina (USTB), la Confédération syndicale burkinabè (CSB), l’Organisation nationale des syndicats libres du Burkina (ONSL) et la Confédération nationale du Burkina (CNTB) désapprouvent toute prise de pouvoir contraire aux règles constitutionnelles.
Les responsables de ces quatre centrales syndicales l’ont fait savoir, le lundi 24 janvier 2022 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. «Nous pensons que le syndicalisme doit être jaloux de sa liberté, et de tout ce qui concerne la gouvernance dans un pays. Par conséquent, nous sommes contre les coups de force de quelque manière que ce soit », a déclaré le Secrétaire général (SG) de l’ONSL, Paul Kaboré.
Embouchant la même trompette que son prédécesseur à la tribune, le SG de la CSB, Guy Olivier Ouédraogo, a soutenu que la démocratie a permis aux mouvements syndicaux de prospérer. « C’est la démocratie plus d’autres courants idéologiques qui sont à l’origine de ces progrès. Nous sommes donc très attachés à la démocratie.
La voie républicaine doit prévaloir. Ce n’est pas une déclaration. Il s’agit d’une prise de position », a-t-il martelé. Le SG de l’USTB, Ernest Abdoulaye Ouédraogo a été, lui, catégorique : « Nous sommes contre toute remise en cause des libertés démocratiques. C’est dans la démocratie que le syndicalisme peut et doit engranger des acquis pour la dignité des travailleurs ». Le syndicalisme est une ligne, a relevé le SG de la CNTB, Marcel Zanté, et nous ne saurons cautionner une prise de pouvoir par les moyens tels qu’il nous a été donné de constater.
Emmanuel BICABA