Promotion du civisme fiscal : La stratégie à la loupe des acteurs

Les conclusions du forum seront prises en compte pour une meilleure promotion du civisme fiscal au Burkina Faso.

La Direction générale des Impôts (DGI) organise, les 18 et 19 février 2021 à Ouagadougou, un forum national sur la stratégie de promotion du civisme fiscal. La rencontre va permettre aux acteurs de s’approprier le contenu du document, afin de mieux contribuer à une mobilisation efficace des ressources internes.

Dans le souci de renforcer les performances de la Direction générale des impôts (DGI) pour une bonne mobilisation des recettes fiscales, une stratégie de promotion du civisme fiscal a été élaborée. Afin de vulgariser le contenu de cette stratégie, les acteurs privés et publics, chargés de sa mise en œuvre ont été conviés à un forum national qui se tient les 18 et 19 février 2021 à Ouagadougou. « La mise en œuvre de ce document implique plusieurs acteurs, d’où l’organisation de ce forum national pour permettre à tous de s’approprier le contenu et de l’enrichir au besoin », a soutenu le Directeur général (DG) des impôts, Moumouni Lougué.

Il a indiqué que la Stratégie de promotion du civisme fiscal, déjà validée par la DGI, est basée sur trois orientations majeures. Il s’agit, a-t-il cité, de la mobilisation des recettes budgétaires pour répondre aux besoins financiers de l’Etat, de la construction d’une relation de partenariat et de confiance avec le contribuable ainsi que les autres régies de recettes et l’amélioration des performances de la DGI par le management moderne des capacités institutionnelles et organisationnelles.

Si nombre de contribuables acceptent volontiers s’acquitter de leurs obligations fiscales, l’incivisme fiscal, selon la DGI, demeure une gangrène qui prive les caisses de l’Etat de fortes sommes d’argent. D’où la nécessité, selon le directeur général des impôts, d’intensifier les actions de promotion pour un recouvrement optimum des recettes. C’est pourquoi, au cours des travaux, les participants vont passer au crible, avec le concours de spécialistes en fiscalité, l’état des lieux de l’incivisme fiscal, ses causes, ses conséquences et les solutions pouvant maintenir le civisme fiscal à un niveau élevé. « Nous voulons qu’ils se prononcent sur la stratégie pour l’améliorer, car notre objectif est de permettre à tous les burkinabè de payer leurs impôts en souriant », a souligné M. Lougué.

Payer les impôts « en souriant »

Pour le DG des Impôts, Moumouni Lougué, la mise en œuvre de la stratégie de promotion du civisme va améliorer le recouvrement des ressources internes

En effet, pour la représentante du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINIFID), Céline Yonaba, l’accomplissement volontaire des obligations fiscales est un enjeu fondamental pour le Burkina Faso. Et pour elle, si le civisme fiscal est une réalité au regard de l’évolution des recettes ces dernières années, les montants recouvrés restent encore faibles par rapport au potentiel fiscal. C’est dans ce sens que la représentante du MINIFID a salué la tenue du forum national, dont les recommandations permettront l’atteinte des objectifs escomptés et de pouvoir faire face aux défis de développement.

« La force de négociation des moyens financiers au niveau international pour les investissements est tributaire de la capacité du pays à obtenir un niveau élevé de mobilisation de ressources intérieures », a rappelé Céline Yonaba. Forts de cela, les responsables du ministère en charge des finances ont tous souhaité que la rencontre débouche sur des conclusions susceptibles d’améliorer drastiquement le civisme fiscal au bénéfice de toute la nation.  «J’émets le vœu de voir tous les citoyens burkinabè, dans un futur proche, télé déclarer et télé payer leurs impôts et taxes ou se rendre dans les régies de recettes en vue de s’acquitter de leurs obligations fiscales », a laissé entendre Mme Yonaba. Car, a-t- elle estimé, c’est à ce prix que le Burkina disposera de ressources financières nécessaires à sa construction et à son développement économique et sociale.

Soumaïla BONKOUNGOU

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