Rapport ITIE-BF : 67,13 tonnes d’or produites en 2021

Le comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a présenté le « Rapport ITIE 2021 », au cours d’une conférence de presse, le mardi 5 décembre 2023, à Ouagadougou.

L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a respecté son traditionnel devoir de redevabilité et l’obligation de transparence et de bonne gouvernance faite aux pays adhérents à l’ITIE à travers la production et la publication de rapport annuel sur ledit secteur. En effet, le comité de pilotage de l’ITIE-BF a présenté son rapport 2021 aux hommes et femmes de médias, au cours d’une conférence de presse, le mardi 5 décembre 2023, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes est de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, la substance dudit rapport, à travers ses données clés telles les quantités de minerais produites, exportées, les montants payés par les compagnies minières à l’Etat et ses démembrements, les montants reçus par les régies financières, les emplois créés, la répartition des revenus du secteur minier, etc. Le chef du département de mise en œuvre de la norme ITIE, Lamoussa Barthelemy Ouédraogo, dans sa présentation, a indiqué que la principale innovation du présent rapport réside dans la prise en compte de la fourniture locale de biens et de services pour une déclaration unilatérale. Il a laissé entendre que malgré la situation sécuritaire difficile du Burkina, le secteur minier demeure résilient. En effet, la quantité d’or produite en 2021 est de 67,13 tonnes, contre 63,02 tonnes en 2020, avec une augmentation de 4,11 tonnes, soit une progression de 6,52%.

Quant à la quantité totale de zinc produite au cours de la même année, elle est de 166 343,63 tonnes, contre 152 540,18 tonnes en 2020, avec une augmentation de 13 803,45 tonnes représentant un taux de 9,05%. Il ressort du rapport 2021 que le secteur minier est le plus gros contributeur à l’économie nationale. Quant aux recettes d’exportation, le secteur a contribué à hauteur de 2 250,76 milliards FCFA contre 2 340,72 milliards en 2020, a fait savoir M. Ouédraogo. Pour ce qui est de son apport au PIB, il est de 1 567,30 milliards FCFA en 2021 contre 1 637,79 milliards FCFA en 2020. Et d’ajouter qu’en 2021, le secteur minier burkinabè, y compris celui artisanal, a créé 243 389 emplois, soit 2 % de la population active. Le chef du département de mise en œuvre de la norme ITIE a souligné qu’à l’issue de l’exercice de conciliation, 3,5 milliards FCFA représentent les écarts non rapprochés, soit l’équivalent de 1,11% des revenus reportés par l’Etat. Selon lui, la somme de ces écarts est inférieure au seuil d’erreur acceptable fixé à 2 % par le comité de pilotage de l’ITIE.

Des recommandations pour améliorer le processus

La presse a été invitée à servir de relais pour mettre à la connaissance du public le « Rapport ITIE 2021 ».

Par conséquent, la fiabilité et la crédibilité des données reportées dans le « Rapport ITIE 2021 » sont approuvées. Lamoussa Barthelemy Ouédraogo a, par ailleurs, soutenu que tous les flux prévus par le code minier ont été retenus dans le périmètre du rapport. « En plus de cela, le rapport couvre tous les flux issus de la fiscalité de droit commun dont le total de paiement dépasse 10 millions FCFA et les flux liés aux prestations de services fournies par les établissements publics et aux revenus de capitaux », a-t-il précisé. Sur les 17 sociétés retenues dans le périmètre du rapport, on distingue 16 sociétés minières et une société d’Etat. Le rapport est également assorti de recommandations pour l’amélioration du processus ITIE au Burkina Faso. Il s’agit de la nécessité, entre autres, de désagréger au niveau de la douane et des sociétés minières, toutes les opérations liées au transit des biens en douane, créer un cadre d’échange entre la direction générale des douanes, les sociétés minières et leurs intermédiaires agréés, de mener des investigations pour comprendre les raisons du grand écart entre les déclarations des sociétés minières et celles de l’Etat, en ce qui concerne les droits de douane et assimilés.

Le président du comité de pilotage de l’ITIE, Nicolas Kobiané, a indiqué que le processus d’élaboration du rapport a été des plus participatifs et itératifs. Et d’ajouter que pour faciliter son appropriation, le comité a simplifié le rapport et l’a traduit dans sept langues nationales, à savoir le mooré, le fulfuldé, le dioula, le gulmancema, le bissa, le lyélé et le dagara. « La simplification et la traduction du rapport visent à fournir des informations à toute la population afin d’améliorer la transparence et la bonne gouvernance », a-t-il expliqué. Le secrétaire permanent de l’ITIE-BF, Kanfido Onadja, a, pour sa part, fait savoir que l’objectif de cette conférence de presse est de présenter ce que le secteur minier a pu apporter à l’économie burkinabè. Mais quel est le point de vue de l’ITIE internationale sur ce rapport 2021 ? A cette préoccupation, le secrétaire permanent a laissé entendre qu’il n’y a eu aucun problème avec ITIE internationale concernant le document ; mais le Burkina Faso a dû attendre longtemps pour rentrer en possession de ses résultats après avoir subi un examen de validation.

Mahamadi SEBOGO

Gbetcheni Constantin

Bertrand KAMBIRE (Stagiaire)

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