Après quelques mois de vacances, les élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, le lundi 3 octobre 2022. A Bobo-Dioulasso, cette rentrée scolaire se prépare différemment d’une école à une autre. Une équipe du quotidien Sidwaya s’est rendue dans certaines écoles primaires de la ville de Sya pour prendre le pouls des préparatifs.
A quelques jours de la rentrée scolaire, les écoles primaires de Bobo-Dioulasso s’activent pour une reprise « sereine » des classes. Le dénominateur commun des établissements est la question de la disponibilité des places dans les différentes classes. A l’école primaire publique de Lafiabougou ‟ D ”, les choses vont bon train. La directrice de l’école, Fatoumata Sissoko, dit se préparer « dans la mesure du possible » pour la rentrée scolaire 2022-2023. Elle a salué la mobilisation du corps enseignant lors de la rentrée administrative, le 15 septembre 2022. Mme Sissoko l’a par ailleurs invité à se mettre au travail. L’une des difficultés rencontrées l’année écoulée, selon la directrice, était les effectifs pléthoriques dans les classes. Cette année encore, elle craint de se retrouver dans la même situation. Les parents, à la date du lundi 19 septembre 2022, ne cessaient de taper aux portes de l’école avec leurs demandes de place.
Outre cette inquiétude liée aux effectifs élevés, des instructions, à entendre la directrice de Lafiabougou ‟ D ”, ont été données pour accueillir les élèves déplacés venant des zones à fort défi sécuritaire. Son cri du cœur aux autorités en charge de l’éducation, est de dresser des tentes ou de trouver des salles d’emprunt pour désengorger les salles de classe déjà saturées. Une alternative qui doit être accompagnée par la réaffectation des enseignants ayant fui les zones d’insécurité. Située à la grande mission de la ville de Bobo-Dioulasso, l’école primaire privée Gabrielle-Choulet fut créée en 1999 et compte 6 classes. Marie Aimée Coulibaly en est la directrice. Pour elle, le personnel a répondu présent à la rentrée administrative. Les dispositions, à ses dires, sont prises pour accueillir les écoliers. « Nous avons demandé, à chaque enseignant, de faire une préparation depuis longtemps pour que nous n’ayons pas de difficultés majeures au cours de l’année scolaire », a-t-elle laissé entendre. Comme à l’école Lafiabougou ‟ D ”, la question de la disponibilité des places se pose à Gabrielle-Choulet. « Nous faisons face chaque jour aux demandes de place des parents alors que les effectifs sont déjà élevés. Il est difficile pour un seul enseignant de se retrouver avec plus de soixante élèves par classe », a-t-elle expliqué.
140 élèves par classe
Déjà, la directrice de Gabrielle-Choulet a exhorté les éducateurs à être dévoués, assidus et surtout, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’atteinte des objectifs d’une rentrée réussie. Elle a aussi invité les parents à jouer leur rôle dans l’encadrement des enfants à la maison. L’éducation des enfants, selon Aboubacar Zampaligré, parent d’élève à Gabrielle- Choulet, c’est d’abord à la maison. De ce fait, il a appelé les parents à garder un œil sur les enfants afin d’avoir de bons résultats scolaires en fin d’année. Pour M. Zampaligré, la rentrée se prépare depuis le début des vacances et, à ses dires, c’est ce qu’il a fait, espérant la réussite de son enfant en fin d’année. Souleymane Ouattara, instituteur principal de l’école primaire publique de Lafiabougou ‟ C ”, a fait savoir que la rentrée scolaire se prépare assez bien. Après la tenue du 1er conseil des maitres, ils s’apprêtent pour le matériel didactique et pédagogique et pour aménager la cour de l’école afin d’accueillir les élèves dans moins d’une semaine. « Cette année, voulons surtout travailler à améliorer de façon considérable les résultats scolaires, surtout pour ce qui est des classes d’examen. L’examen de l’an passé n’a pas été à la hauteur de nos attentes. C’est pourquoi nous avons déjà débuté avec la classe de CM2 afin de rehausser le niveau et espérer accroitre le taux de succès », a souligné M. Ouattara. Comme dans les autres écoles, les demandes de place, a confié Souleymane Ouattara, s’accumule alors que les effectifs avoisinent déjà 140 élèves par classe avec un nombre réduit des enseignants.
Yeri Fidélia SIB (Stagiaire)