Les ministères en charge de l’industrie, de l’énergie, des mines et de la culture ont tenu la revue à mi-parcours 2020 de leur cadre sectoriel de dialogue, « transformations industrielles et artisanales », le 12 août 2020, à Ouagadougou.
L’impact négatif de la COVID-19 sur l’activité économique n’a pas épargné le secteur des transformations industrielles et artisanales au Burkina Faso, au cours du premier semestre de 2020. C’est ce qui ressort de la revue à mi-parcours 2020 du Cadre sectoriel de dialogue (CSD), «transformations industrielles et artisanales », tenue le 12 août 2020, à Ouagadougou. Ce secteur, qui regroupe les ministères en charge de l’industrie, de l’énergie, des mines et de la culture, a enregistré un taux d’exécution d’environ 20% au cours des six premiers mois de l’année en cours, contre 40% sur la même période en 2019, a indiqué le président de ce CSD, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré.
« La crise sanitaire due à la pandémie de la COVID-19 qu’a connue notre pays durant le 1er semestre de l’année 2020 a engendré de désastreuses conséquences sur le dynamisme de notre économie qui, malheureusement, était déjà négativement impactée par la crise sécuritaire contre laquelle nous menons une âpre lutte depuis plus de quatre
ans. Cette situation a donc plombé les efforts qui ont été déployés pour l’atteinte de nos objectifs escomptés pour la période sous revue », a-t-il expliqué. Il en veut pour preuve le retard accusé dans le démarrage de certaines activités comme les travaux de certaines centrales solaires à Ouagadougou, de l’usine Faso Fani à Koudougou. A cela, s’ajoutent les grands rendez-vous manqués tels le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), la Semaine nationale de la culture (SNC) et la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) qui constituent d’importants évènements pour les acteurs du secteur.
Un secteur résilient, malgré tout
« Nos trois secteurs sont en étroit lien avec le secteur privé et lorsque le secteur privé n’arrive pas à mener ses activités, cela a forcément un impact sur nos résultats », a poursuivi le ministre en charge de l’industrie. Mais en dépit de cette conjoncture difficile, le secteur « transformations industrielles et artisanales » est resté résilient et un certain nombre d’activités a été réalisé, a soutenu le ministre Kaboré. Il s’agit, entre autres, de la poursuite de l’adoption des décrets et arrêtés d’application du code minier de 2015, du renforcement des capacités des acteurs de la culture, du renforcement de la qualité des produits, de la lutte contre la fraude et la mévente.
Au cours de la rencontre, les participants devraient également se pencher sur un rapport sur lequel leur secteur est interpellé en ce qui concerne la formulation du prochain référentiel national de développement.
« C’est donc à la fois un bilan et un travail studieux pour faire en sorte que le document que nous allons proposer pour les cinq années à venir soit très riche et prenne en compte ce que nous n’avons pas pu faire ces dernières années. Il s’agit d’imaginer davantage un Burkina Faso plus radieux », a conclu Harouna Kaboré.
Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com