Le top de départ de la première édition de la semaine nationale de la santé et de la sécurité minière a été donné par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo, le 25 juin 2019 à Ouagadougou. Cette rencontre organisée par la Chambre des mines du Burkina est axée sur la gestion des risques en milieu minier.
La sécurité des travailleurs préoccupe les sociétés minières. C’est pourquoi, la Chambre des mines du Burkina (CMB) organise, pour la première fois, la Semaine de la santé et de la sécurité minière, du 25 au 28 juin 2019 à Ouagadougou. Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de cette semaine, placée sous le thème de la gestion des risques en milieu minier. Il s’agit notamment d’une table ronde des experts de la santé et de la sécurité et des services techniques de l’administration publique, le 25 juin. Les 26 et 27 juin, les responsables de santé sécurité des sociétés minières vont assurer une session de formation gratuite ouverte au public sur les thématiques de la santé et de la sécurité. Jusqu’au 27 juin, une campagne de collecte de sang est organisée et une aire d’exposition de matériels de santé et de sécurité, animée par les partenaires du secteur minier, sera aussi ouverte à la salle des fêtes de Ouaga 2000. Une soirée de réseautage, prévue le 28 juin 2019, viendra mettre fin aux activités de la semaine.
Pour le vice-président de la Chambre des mines, Laurent Michel Dabiré, à travers l’organisation de la Semaine de la santé et sécurité au travail, sa structure commémore, en différé, la Journée mondiale dédiée chaque 28 avril à la question par l’Organisation internationale du travail (OIT❩. «La santé et sécurité au travail peut se concevoir comme un domaine de connaissance pluridisciplinaire qui consiste à mettre en place des systèmes de gestion et des moyens permettant de supprimer ou de limiter les risques de blessures et de pathologies professionnelles»,a-t-il défini. Selon le vice-président, les sociétés minières au Burkina Faso montrent la voie en matière de respect de l’intégrité humaine en dépit de leur environnement de travail, marqué par l’utilisation de substances dangereuses, les installations et les machines lourdes, les fosses à ciel ouvert qui représentent des risques importants. Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, président de la cérémonie d’ouverture, a salué l’initiative de la Chambre des mines. Il a souhaité que ce rendez-vous entre acteurs du secteur, d’une part, et entre ces derniers et les acteurs des autres secteurs, d’autre part, se pérennise pour devenir une plateforme d’échanges alimentant les autres initiatives existantes sur la thématique.
«La participation de mon département et celui des mines traduit l’engagement du gouvernement à travailler en synergie avec les autres acteurs du secteur minier pour réduire les risques de santé et de sécurité dans le secteur des mines, un contributeur de choix à l’économie nationale »,a justifié le ministre. Séni Mahamadou Ouédraogo a exhorté les mines à mettre en place des systèmes de prévention efficaces et de suivi des accidents, car ses tournées lui ont permis de constater la survenue d’accidents ayant causé des pertes en vies humaines, malgré les dispositifs existants. Le président de l’association des victimes d’accidents du Burkina, Zamanoma Kaboré, a témoigné que les accidents de travail sont bien une réalité aux lourdes conséquences. Sa main a été amputée alors qu’il travaillait sur une machine de fabrication de tôles en 1989. «Contrairement aux autres associations, nous travaillons pour ne pas voir de nouveaux membres. En effet, nous souhaitons que vous rentriez chez vous sains et saufs après le travail», a-t-il dit. Selon l’Organisation internationale du travail, 2,2 millions de travailleurs meurent dans le monde chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle.
Nadège YE