Le top de départ de la 5e édition de la Semaine scolaire d’éducation à la citoyenneté (SeSECi) a été donné à Banfora, le 26 octobre 2020. Placée sous le parrainage de Madjara Sagnon, ministre en charge de la cohésion sociale, la cérémonie qui a consacré l’événement, a été présidée par Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.
C’est sous le thème : «Patriotisme et cohésion sociale dans le contexte de crises sécuritaire, sanitaire et sociale : rôle et responsabilité des acteurs et des partenaires de l’éducation». Une semaine qui sera ponctuée, entre autres, de conférences, d’activités sportives et éducatives, de concours littéraires, d’émissions radiophoniques etc. Pour la marraine Madjara Sagnon, ministre chargée de la cohésion sociale et de la décentralisation, le choix de Banfora pour abriter le lancement des activités de la Semaine scolaire d’éducation à la citoyenneté (SeSECi) vient à point nommé. A l’en croire, la situation n’est pas rose dans cette localité. «Nous enregistrons au sein des établissements scolaires de la ville, des cas d’incivisme graves et de violences faites aux filles, qui interpellent les premiers responsables de l’éducation ainsi que les parents d’élèves » ; a-t-elle déclaré. La marraine est formelle : «l’école doit être le sanctuaire où tous les élèves doivent en ressortir avec honneur et où les vertus y sont pratiquées. Point de déshonneur dans les milieux scolaires, tel doit être notre slogan». Avant de lancer du haut de la tribune : «Pour ce faire, nous prenons l’engagement de nous impliquer afin que soit éradiquée à jamais cette forme de violence dans le milieu scolaire».
Les élèves des Cascades ont également saisi cette opportunité, pour s’engager à tourner les pages sombres de leur histoire durant ces dernières années. En effet, à travers leur porte-voix, Barakissa Gnaman, élève de la terminale D au lycée Lompolo-Koné, les élèves des Cascades se sont engagés solennellement devant le patron du département de l’éducation à être des élèves exemplaires. A cet effet, ils se sont engagés à «être des jeunes citoyens burkinabé exemplaires dans nos milieux de vie respectifs». Pour atteindre ce but, ils s’engagent, entre autres, à «privilégier les moyens légaux de règlement des conflits, à respecter le bien public et les symboles de l’Etat, et à renoncer aux grèves intempestives qui compromettent le bon déroulement de l’année scolaire ».
Incarner l’image d’une société unie et prospère
En outre, ces élèves se sont engagés à tourner définitivement la page sombre de leur histoire. «Ce faisant, nous promettons à tous, que nous ne serons plus les derniers aux examens de fin d’année ; que les grossesses précoces en milieu scolaire disparaîtront dans la région des Cascades» ; a martelé la porte-parole des élèves, Barakissa Gnaman. Pour sa part, Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, a exhorté les élèves à mettre cet engagement, en application. A écouter Stanilas Ouaro, c’est comme le dit l’adage «c’est au pied du mur qu’on connaît le bon maçon». Il dira «de toutes les façons, bientôt c’est décembre et on attend de voir si votre engagement sera respecté ».
C’est pourquoi le ministre Ouaro a lancé un appel «pressant » aux parents d’élèves, de cultiver dans leur environnement social et avec les institutions scolaires, une culture de dialogue, de paix, de tolérance et d’entraide. Ceci, a-t-il dit, pour permettre à leurs enfants de lire en eux, l’image d’une société unie et prospère dans un destin commun, à imiter et à forger aussi bien à la maison qu’à l’école. «S’il ya un modèle d’homme que l’élève prend comme référence dans toutes ses pratiques de vie, c’est bel et bien l’enseignant » ; a adressé le ministre Stanislas Ouaro aux éducateurs, formateurs et enseignants. Pour ce faire, il les a exhortés à encore éclairer le « chemin de nos élèves, de nos apprenants et de notre peuple » à travers cet idéal de bâtisseur des futures générations qu’ils incarnent de par leur profil professionnel. Au cours de son adresse, Stanislas Ouaro a lancé un appel aux parents et à toute la communauté éducative sans oublier les PTF.
Mamadou YERE