Société des mines de Bélahourou

Le collectif des employés de la Société des mines de Bélahourou (SMB) a animé une conférence de presse, le samedi 16 février 2019 à Ouagadougou, sur la situation de non-paiement des droits légaux des employés estimés à 12 milliards F CFA.

«Nous réclamons la liquidation et dans les meilleurs délais, des droits des travailleurs conformément au procès-verbal de non-conciliation du 15 février 2018, la liquidation de la sentence arbitrale du 4 mars 2015 relative aux heures supplémentaires et jours fériés travaillés d’un montant d’environ 12 milliards F CFA». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du collectif des employés de la Société des mines de Bélahourou (SMB), Simplice Da, lors d’une conférence de presse animée, le samedi 16 février 2019 à Ouagadougou. Il a rappelé que depuis la fermeture de la mine d’Inata en mai 2015, supprimant plus de 1000 emplois directs et indirects sans paiement de droits, les employés sont abandonnés. « Reprise par le groupe indien Baladji en février 2018, la mine n’a toujours pas redémarré ses activités de production. De même, elle n’a pas mis fin aux contrats de travail des employés après les transactions de rachat », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que les travailleurs sont ainsi restés sans salaire ni mesures d’accompagnement.

C’est pourquoi, de son avis, en considération des conditions de vie de plus en plus délétères dans lesquelles ils sont plongés, les employés demandent une négociation ouverte avec les parties prenantes sur certains points. Il s’agit notamment du remboursement de tous les frais dûs aux travailleurs durant la période de chômage technique et des rappels sur l’avancement de tous les travailleurs. Par ailleurs, il a fait savoir que le collectif a mené des démarches auprès de certaines autorités publiques, politiques et coutumières qui sont restées infructueuses. « Cela dénote de la mauvaise foi de notre PDG d’une part, et de la négligence notoire de notre ministère de tutelle qui, du reste, devrait faire respecter les textes et lois en vigueur », a argué M. Da. Le porte-parole du collectif a annoncé que leur dossier est porté auprès des instances internationales par Industy All, une fédération internationale qui assiste les employés de SMB. La représentante de Industy All, Charlotte N’guessan, a invité les autorités à écouter les doléances des travailleurs. Pour Mahamadi Nianda, membre du collectif, les sociétés minières doivent respecter les règles. Sur la question des actions à venir en cas de non-satisfaction, le porte-parole a souligné que son mouvement est responsable. « Nous sommes contre toutes opérations de vandalisme », a-t-il dit.

Mariam SOMDA

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