Selon Clovis Kambou, ce problème est accentué par l’absence de personnes ressources influentes pour accompagner les joueurs.
De nombreux footballeurs burkinabè expatriés rencontrent cette saison, des difficultés dans leurs clubs respectifs.« Achetés » au départ pour avoir le statut de titulaires, ils sont nombreux à cirer le banc de touche ou carrément mis à la disposition de l’équipe réserve.

La saison 2023-2024 de la Jubiler pro Ligue belge (D1) tire vers sa fin. Dans les perches du Sporting Charleroi, l’occupant de ce poste fait des merveilles. Désigné homme de match à plusieurs reprises, il suscite des convoitises de certains clubs. Finalement, c’est la formation de l’élite française le RC Lens qui parvient à le convaincre. Hervé Koffi (28 ans), puisque c’est de lui qu’il s’agit s’engage en faveur du club nordiste contre environ 1 milliard 700 millions FCFA (2,5 millions d’euros).

Cela, malgré la présence du portier international français Brice Samba. Or, Brice avait obtenu l’aval du club pour une autre destination. Ce qui laisse entendre que le portier international burkinabè doit hériter de la place de titulaire dans les cages Rouge et jaune. Mais, contre toute attente, le départ de Brice Samba doit encore attendre. Ce ne sera pas pour le mercato estival. Hervé doit prendre son mal en patience sur le banc de touche. Le 8 janvier 2025, la nouvelle tombe. Un communiqué du club lensois officialise enfin le départ de son capitaine pour Rennes. Hervé Koffi et les Burkinabè poussent un ouf de soulagement.

« Le Chat » aura enfin l’occasion de montrer son immense talent. En 4 matchs joués toutes compétitions confondues, soit 3 en Ligue 1 et un en Coupe de France pour 5 buts encaissés, le natif de Bobo-Dioulasso n’a pas convaincu son entraîneur Will Still. Ce dernier n’a pas hésité à le faire savoir publiquement avant le match de la 19e journée de Ligue 1 contre Angers. Will Still souhaite l’arrivée d’un nouveau portier pour concurrencer Hervé. Le choix de Lens porte sur l’Australien de 33 ans, Mathew Ryan. Le Burkinabè est relégué sur le banc. Pire, il est souvent mis à la disposition de l’équipe réserve.

Floués lors de la signature de leur

a saison 2023-2024 de la Jubiler pro Ligue belge (D1) tire vers sa fin. Dans les perches du Sporting Charleroi, l’occupant de ce poste fait des merveilles. Désigné homme de match à plusieurs reprises, il suscite des convoitises de certains clubs. Finalement, c’est la formation de l’élite française le RC Lens qui parvient à le convaincre. Hervé Koffi (28 ans), puisque c’est de lui qu’il s’agit s’engage en faveur du club nordiste contre environ 1 milliard 700 millions FCFA (2,5 millions d’euros).

Cela, malgré la présence du portier international français Brice Samba. Or, Brice avait obtenu l’aval du club pour une autre destination. Ce qui laisse entendre que le portier international burkinabè doit hériter de la place de titulaire dans les cages Rouge et jaune. Mais, contre toute attente, le départ de Brice Samba doit encore attendre. Ce ne sera pas pour le mercato estival. Hervé doit prendre son mal en patience sur le banc de touche. Le 8 janvier 2025, la nouvelle tombe. Un communiqué du club lensois officialise enfin le départ de son capitaine pour Rennes. Hervé Koffi et les Burkinabè poussent un ouf de soulagement.

« Le Chat » aura enfin l’occasion de montrer son immense talent. En 4 matchs joués toutes compétitions confondues, soit 3 en Ligue 1 et un en Coupe de France pour 5 buts encaissés, le natif de Bobo-Dioulasso n’a pas convaincu son entraîneur Will Still. Ce dernier n’a pas hésité à le faire savoir publiquement avant le match de la 19e journée de Ligue 1 contre Angers. Will Still souhaite l’arrivée d’un nouveau portier pour concurrencer Hervé. Le choix de Lens porte sur l’Australien de 33 ans, Mathew Ryan. Le Burkinabè est relégué sur le banc. Pire, il est souvent mis à la disposition de l’équipe réserve.

Floués lors de la signature de leur contrat

janvier passé, à la formation allemande de Werder Brême. Juste 9 matchs et l’on entend plus parler du latéral droit des Etalons. Il brille par son absence même sur les feuilles de match. Que dire de Cédric Badolo (26 ans) ? Dans la quête d’un mieux vivre, il quitte la formation moldave, le Sherrif Tiraspol, en janvier 2025 pour le club slovaque de Spartak Trnava. Même situation et même galère que les autres. Cédric passe plus de temps sur le banc que sur la pelouse.

Le cas d’Adamo Nagalo (22 ans) est un moindre mal. Certes, contrairement à Nordsjælland au Danemark où il était indéboulonnable, il se contente de bouts de matchs au PSV Eindhoven. C’est aussi le cas de Yacouba Nasser Djiga (22 ans) avec Wolverhampton. La situation de ces joueurs cités, pourtant cadres des Etalons, est la plus patente. Parce que d’autres vivent le même calvaire à travers le vieux continent. Pourquoi cette situation ? Ces joueurs ont-ils été floués lors de la signature de leur contrat ?

Ou est-ce parce que le Burkina Faso ne dispose pas de personnes ressources influentes pour pousser les joueurs ? etc. Selon le vice-président de SC Majestic Sié Clovis Kambou, ce problème est accentué par l’absence de personnes ressources influentes pour accompagner les joueurs. Sur les cas de Hervé Koffi, Cédric Badolo, Adamo Nagalo et Issa Kaboré, M. Kambou reconnait leur potentiel énorme. Il estime que leur trajectoire aurait pu être mieux maîtrisé s’ils avaient été accompagnés dès le début par un entourage structuré et compétent. « De nombreux joueurs burkinabè sont floués lors de la signature de leur contrat. Et cela se manifeste souvent par des contrats mal négociés, déséquilibrés ou contraires aux intérêts du joueur », souligne Clovis Kambou.

Travailler à décoloniser les mentalités

Abou Kouanda, membre du staff des U17 de Montpellier ajoute que la puissance, donc l’influence de l’agent du joueur est déterminante dans sa carrière.  Par  exemple,  pour  la  situation d’Hervé Koffi, Abou Kouanda n’écarte pas l’hypothèse que Will Still et l’actuel portier titulaire de Lens aient le même agent. « Le côté relationnel gâche beaucoup de talent. Ce sont les agents qui font tout et cela joue beaucoup sur la carrière des joueurs », regrette-il. Outre cet état de fait, coach Kouanda relève que le manque d’expérience et la capacité à assimiler les exigences tactiques sont aussi des situations qui freinent certains joueurs. « Le footballeur doit arrêter de se faire gentil, humble, calme. Beaucoup de coachs n’aiment pas cela. Il doit plutôt être audacieux », conseille-t-il.

Face à cette situation que vivent certains footballeurs burkinabè expatriés, Clovis Kambou appelle les intervenants dans le football burkinabè à travailler à décoloniser les mentalités. « Il manque des figures fortes et respectées, issues du football ou du droit sportif, qui peuvent conseiller les jeunes talents dès les premiers contacts avec des clubs. Négocier avec autorité auprès des clubs européens. Protéger les joueurs des abus en s’imposant comme des interlocuteurs crédibles face aux agents internationaux ou aux clubs », préconise-t-il.

Yves OUEDRAOGO

 

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