Après avoir frappé un grand coup lors de la saison 2018-2019 en réalisant le doublé coupe-championnat, Rahimo Football Club était retombé quasiment à un rang de faire-valoir dans le Faso foot, en végétant dans le ventre mou du championnat, allant même jusqu’à être relégué en D2 en 2021. Si d’aucuns avaient mis cela sur le compte de la culture “mercantile” du club dont la vocation affichée était de former les joueurs pour les vendre aussitôt, il faut convenir aussi que le volet encadrement technique n’était pas à la hauteur de ce club “high-tech” porté sur les fonts baptismaux par l’ex-capitaine des Etalons, Rahim Ouédraogo, dont la connaissance du milieu footballistique ne souffrait cependant d’aucun débat.
Pour parler vrai, il faut dire que le fils de Noaga Ouédraogo a, dans un premier temps, fait dans le sentimentalisme en confiant les rênes de la direction technique à ses vieux “potes”, lesquels, en dépit de toute leur bonne volonté, souffraient de certains handicaps rédhibitoires au haut niveau. Instruit par le parcours en dents de scie de son équipe et désireux d’y remédier, Rahim Ouédraogo est allé chercher un coach dont le moins que l’on puisse en dire est qu’il a du bagage à défaut d’avoir la science infuse dont seul Dieu a le monopole.
Messac Mauril Njoya, a, en un peu moins d’une année de magistère, redressé la
trajectoire en hissant le club au sommet du football national, et, cerise sur le gâteau est en
passe de rééditer l’exploit de 2019. Ce serait là un véritable succès à mettre au rang de ceux que certains de ses illustres prédécesseurs comme Bamour Fall ou Malick Jabir ont
réalisé avant lui. C’est dire qu’on n’est jamais leader par hasard, car, le camerounais tout
comme ses alter-ego sénégalais et ghanéen sont des hommes d’expérience au background
solide.

A ce niveau de l’analyse, certaines académies qui faisaient feu de tout bois, il n’y
a guère longtemps, gagneraient à s’inspirer de la jurisprudence Rahim pour espérer faire
prospérer leur rêve. De même, le recyclage permanent de nos coachs doit être une quête
de tous les jours de la fédération. Laquelle fédération vient de nous surprendre agréablement à travers la signature d’une,convention avec la Caisse nationale de
sécurité sociale qui va permettre d’assurer les,vieux jours de nos athlètes. Un serpent de mer resté longtemps en l’état et qui a “miserabilisé” de véritables héros de la Nation. Le colonel major Oumarou Sawadogo poursuit donc son travail de fond sans tapage
dans la ligne directrice de son corps d’origine. Le monde du football le lui revaudra sans doute. Quand on vous parlait d’art et de méthode.
Boubakar SY
