TNT : le débat sur la taxe des éditeurs se prolonge

Le comité de pilotage de la Télévision numérique de terre (TNT) a fait le bilan de la mise en œuvre de cette technologie au Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le mardi 16 octobre 2018.
Les membres du comité de pilotage de la Télévision numérique de terre (TNT) étaient chez le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.  Dans la matinée du mardi 16 octobre 2018, ils sont allés faire le bilan de la mise en œuvre de la TNT au chef du gouvernement, après près de dix mois de son lancement officiel. De ce bilan, il est ressorti que sur les 35 sites prévus, 29 sont opérationnels pendant que deux autres attendent des connexions avec l’électricité. Quant aux quatre autres restants, ils ont des difficultés dans l’achèvement. Des difficultés qui, aux dires du ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou, sont liées à la situation sécuritaire du pays et aux retards dans la mise à disposition des parcelles.
Le clou de la rencontre a été la discussion sur la redevance à payer par les éditeurs privés. Sur ce point, le ministre Dandjinou a avoué que la question est « très délicate », au regard du caractère « sensible » des médias qui, à la différence des autres entreprises privilégiant la recherche du profit, ont un rôle informatif, éducatif et distrayant. « Si aujourd’hui, une télévision ne peut pas émettre, parce que la redevance est trop importante, cela va poser problème parce que c’est un média qui fermerait et ce sera une tâche sur l’espace audiovisuel burkinabè », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, le débat a été renvoyé à fin octobre pour mûrir la réflexion sur le sujet.
Mais qu’à cela ne tienne, Rémis Fulgance Dandjinou a assuré que les éditeurs privés vont payer une contrepartie dans les jours à venir. Car, cela y va de la survie de la Société burkinabè de télédiffusion (SBT). « Il est illusoire de croire que les éditeurs privés ne vont pas payer. Ils doivent payer pour que la SBT ne soit pas une entreprise qui fonctionne à perte. Il y a certes, la part que l’Etat doit verser, mais il y a aussi celle que les éditeurs privés doivent apporter pour ne pas que l’entreprise roule à perte », a-t-il déclaré.
Nadège YAMEOGO

Laisser un commentaire