To be or not to be !

J’ai gros sur le cœur de voir que tu penses que l’Amérique se trompe en votant Trump. Oui, les Etats-Unis ont voté leur président, mais c’est comme si c’est le monde entier qui avait perdu l’élection américaine. Que de clameurs et de lamentations, que d’inquiétudes mêlées d’indignations ! L’Amérique choisit son président et l’univers crie au big bang ! Pourquoi ? Parce que les 50 Etats fédérés des Etats-Unis constituent les 50 piliers du monde. Parce que l’Amérique est plus forte que le monde et n’a rien à « f…tre » du monde. Comme Terminator qui nargue le monde du haut de sa taille de ferraille, Trump n’a visiblement peur de rien et fais la politique comme on ferait du cirque. Oui, le partisan du « America fisrt » compte rendre l’Amérique aux Américains, rien qu’aux Américains. Le rêve américain, c’est désormais du pipeau emballé dans des billets verts et servi sur des pellicules hollywoodiennes. Illusion ! Mais Trump n’est pas sur un nuage. Il ne fait que faire ce qu’il avait promis de faire et tant pis pour la casse ! Après tout, c’est désormais lui l’homme le plus fort du monde et sans vexer Iron Bibi, le livre Guiness peut réserver une page d’ivresse à un prétendant sérieux qui veut soulever la terre entière. Et Trump entend donner un coup de trompe à tous ceux qui dorment sur la natte des autres et se trompent de rêve dans l’imaginaire sans trêve d’impénitents immigrants « mendiants ».

J’ai gros sur le cœur de voir que tu penses que l’Amérique se trompe en votant Trump. Non, Trump est l’éléphant blanc d’une bonne partie des Américains qui pensent qu’ils sont suffisamment puissants pour diriger sans partage le monde. L’Amérique n’a plus besoin de personne ou du moins de n’importe qui sur son sol. L’Amérique s’est développée à la sueur des immigrants légaux et illégaux mais ce mandat de Trump est celui du « basta ». Si seulement, Christophe Colomb pouvait encore bouger le plus petit doigt pour avouer qu’il n’avait rien découvert le premier ! Si seulement, on pouvait diriger l’Amérique sur la base de sautes d’humeur qui frise l’humour ! C’est à se demander si le nouvel homme fort du bureau oval pourra arrondir les angles de la terre avec les caprices d’un complexe de supériorité un peu trop démesurés.

Cette posture de mammouth qui gesticule au pied de la statue de la liberté risque de renverser le flambeau sur la tête de la démocratie. La politique du sensationnel a besoin d’un peu de rationnel pour faire de la fonction présidentielle, une passion essentielle. Parce qu’au-delà des épiphénomènes liés au pouvoir, il faudra éviter de regarder le monde en plongée, au risque d’avoir les vertiges du succès. Mais à quoi sert le succès si pour un dollar, on peut traiter de cafard le Gazaoui qui broie du noir sous les décombres de l’hôpital bombardé ? Jusqu’où iront les trompettistes « trumpistes » quand Israël bénéficie du bouclier « antisémististe » contre la Palestine qui jette la pierre « terroriste » ? A quoi sert de quitter l’OMS « covidée » si l’on en fait pas autant pour l’ONU « nu », cet autre « machin » docile tenu en laisse par les Etats-Unis et dont la tribune ne sert qu’à vomir des discours creux plutôt qu’à sonner le tocsin de la fin de la « guerre business » dans le monde.
J’ai gros sur le cœur de voir que pendant qu’on nous traite de pays de « m…rde », l’Afrique peine à s’unir pour porter haut sa voix et défendre sa cause. Malgré les ressources inouïes du mastodonte africain, le berceau de l’humanité est devenu le tombeau des inimités fratricides. La démocratie est devenue une alchimie de supercherie entretenue par d’impénitents décadents présidents à trois et quatre mandats.

La Constitution est devenue un torchon de paillasson de « prostitution politique » qu’on racole parfois en plein jour devant une cour constitutionnelle qui joue au proxénète avec des arguments juridiques qui justifient le « viol par consentement ». Ainsi, règnent des présidents à vie sur des peuples sans vie, tenaillés entre guerres, chômage et maladies. Leur seule chance : aller mourir en mer ou au désert, pendant que des multinationales occidentales leur ferment leurs frontières, pompent à vil prix leur pétrole brut et volent à ciel ouvert leurs ressources minières. C’est le deal de la démocratie en Afrique, le troc malsain du fauteuil présidentiel contre les richesses pestilentielles. Mais si l’Afrique avait le même reflexe que les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel, personne ne se « f…trait » de nous. L’Afrique compte 54 Etats souverains avec des institutions régionales et sous régionales dont la vocation est d’unir le continent. Mais hélas, sur ces 54 Etats, seuls trois ont eu le courage de dire qu’ils préfèrent être affamés mais libres plutôt que d’être des esclaves bien nourris !

Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr

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