Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a effectué le jeudi 6 février 2025, une tournée dans la région du Centre-Nord, dans le cadre du suivi de la campagne agricole sèche 2024-2025.
Après les récoltes de la campagne agricole humide 2024-2025, l’heure est à la campagne agricole sèche. Dans le cadre du suivi de cette campagne agricole sèche, le chef du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendu le jeudi 6 février 2025 dans la région du Centre-Nord. Accompagné du ministre de l’Agriculture,
des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, et du gouverneur de la région
du Centre-Nord, Blaise Ouédraogo, il y a visité trois sites de production agricole. La première halte a été dans la ferme moderne intégrée Segwendmalgré, située dans le village Tingrésséné, à 5 Km de Korsimoro. D’une superficie de 3 hectares, elle abrite des activités d’aviculture, de pisciculture, d’apiculture, d’élevage de bovins et d’ovins. Selon le promoteur Jean Louis Ouédraogo, avec ses 1000 poules de race Isa Brown, il a une production moyenne de 600 plaquettes d’œufs par mois. Sur les 3 000 alevins acquis en septembre 2024 dont le poids varie aujourd’hui entre 200 et 300 grammes, il est attendu une production de 1,2 tonne de tilapia. Les 45 ruches quant à elles produisent en moyenne 2 litres de miel raffiné chacune. « Ces activités me rapportent en gros un bénéfice de 6,35 millions de francs CFA dans l’année », a-t-il dit.
Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a félicité un travailleur intègre et l’a encouragé à aller de l’avant en lui remettant une quantité d’aliments pour animaux. Le deuxième site qui a accueilli la délégation fut le périmètre maraicher du secteur 6 de Kaya exploité par 75 Personnes déplacées internes (PDI) et 27 hôtes. La visite guidée du domaine emblavé de 3 hectares a permis au chef du gouvernement de voir la culture de menthe, tomate, concombre, piment et d’oignon. Il a apprécié cette collaboration entre PDI et hôtes qui dénote d’une cohabitation pacifique. Des motopompes et intrants leur ont été remis pour améliorer leur production. A Koulogo, localité située à 8 km à la sortie nord de Kaya, Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est rendu sur le site de production de pomme de terre. Sur les 600 hectares exploitables, 235 ont été emblavés par les 325 producteurs dont des PDI. La culture de la pomme de terre occupe à elle seule 220 hectares.
D’autres cultures maraichères telles que l’oignon, tomate, choux, aubergines, etc. sont produites pour le reste de l’espace emblavé. Selon l’agent technique du ministère
en charge de l’agriculture, ZaKaria Soro, le rendement attendu est de 7 700 tonnes de pomme de terre en 2025. Après avoir félicité les producteurs pour leur action qui entre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, le Premier ministre leur a remis du matériel d’irrigation et de l’engrais pour booster davantage leurs rendements. Il a aussi dit avoir entendu les doléances des populations de Koulogo,
formulées par Issouf Ouédraogo, et promis de répondre à ces besoins de forages pour l’agriculture, d’infrastructures sanitaire et scolaire afin d’améliorer leurs conditions de vie.
Kadi RABO
« La conquête de la dignité passe par l’autosuffisance alimentaire »
« C’est une sortie pour aller au plus près des actions qui sont menées dans le cadre de l’offensive agropastorale et halieutique. Ce que nous avons vu ici dans la région du Centre-Nord nous donne beaucoup de motifs de satisfaction … Nous avons des messages de félicitation et d’encouragement à l’endroit de tous les valeureux producteurs, mais aussi des agents d’encadrement du ministère en charge de l’agriculture qui sont à leurs côtés pour leur permettre d’appliquer les meilleurs itinéraires techniques. Ils ont bénéficié d’accompagnement nécessaire du ministère en termes d’intrants subventionnés. C’est bien mais pas suffisant, car les producteurs attendent qu’on fasse davantage pour les accompagner afin d’agrandir les superficies exploitables mais aussi dans l’écoulement et les moyens de conservation sont autant de défis qui sont pris en compte dans l’offensive agricole et halieutique. Nous avons la certitude que les objectifs seront atteints parce que le chef de l’Etat met tout en œuvre pour qu’on atteigne cette autosuffisance alimentaire, car il est inconcevable que 65 années après l’indépendance du Burkina Faso, on soit toujours dans la situation de demander de l’aide alimentaire pour subvenir à nos besoins.
Notre génération doit le vivre comme une honte. Aujourd’hui, la conquête de la dignité du Burkina Faso passe d’abord par la reconquête de l’intégrité territoire, la réinstallation des populations déplacées mais également par cette autosuffisance alimentaire sans laquelle nous pouvons affirmer avec beaucoup de fierté notre dignité. C’est un combat qui est engagé. Nous allons gagner, parce que nous allons mettre le maximum d’énergie et engager tous les Burkinabè à être aux côtés des producteurs afin de
relever ces défis ».
Propos recueillis par K.R.
