Dialogue social : le gouvernement et les syndicats renouent le fil des négociations

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale organise la rencontre annuelle Gouvernement/Organisations syndicales des travailleurs, les 6 et 7 février 2025, à Ouagadougou.

Le gouvernement reprend langue avec les leaders des organisations syndicales après une suspension de 4 ans. Les deux parties se retrouvent pour la rencontre annuelle gouvernement/ syndicat, les 6 et 7 février 2025, à Ouagadougou. A l’ouverture des travaux le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel, a indiqué que deux points sont inscrits à l’ordre du jour. « Il s’agit d’examiner la suite que le gouvernement a réservée aux engagements de 2015, 2016 et 2021. Les deux parties vont également échanger autour des préoccupations que les organisations syndicales ont formulées en 2022 », a détaillé le chef du gouvernement.

Le Premier ministre, Jean- Emmanuel Ouédraogo : « le dialogue social reste et demeure le ferment d’une évolution sociale concertée et consensuelle entre les différents acteurs de la Nation ».

Déjà, il a reconnu les efforts de dialogue des partenaires sociaux. Selon lui, ces efforts ont permis d’atteindre des résultats significatifs dont le décret fixant le nombre et les modalités de désignation des agents publics de l’Etat bénéficiaires de la mise à disposition auprès des organisations syndicales. Le chef du gouvernement a cité également le décret instituant le prélèvement volontaire à la source des cotisations syndicales des agents publics de l’Etat et ses modalités de mise en œuvre. Le décret portant sur les procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue pour faits de grève est aussi un résultat notable. La régularisation de la situation administrative des ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou, la reconstitution de la carrière des personnels des ex-garderies et le relèvement du SMIG à 45 000FCFA font partie des avancées citées par le Premier ministre.

L’UAS se réjouit des avancées et évoque les préoccupations sans suite

Le chef du gouvernement a aussi salué le sacrifice consenti par les travailleurs à travers leurs contributions pour l’effort de paix qu’il considère comme la preuve du désir ardent de tous pour le retour à la sécurité. « C’est pourquoi, au cours des échanges, je vous invite à garder présent à l’esprit, la situation sécuritaire que traverse notre Nation, à penser au sacrifice de nos vaillantes Forces de défense et de sécurité ainsi que des volontaires pour la défense de la patrie, pour la libération de notre pays et le retour de la paix », a-t-il souhaité. Pour le président du Mois des centrales syndicales, porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS), El hadj Inoussa Nana, un bon nombre de points sur l’état de la mise en œuvre des engagements du gouvernement sur les cahiers de doléances de 2015, 2016 et 2021 ainsi que les réponses sur le cahier de 2021 ont déjà évolué. Il a cité, entre autres, le départ des troupes françaises et la dénonciation des accords de coopération, l’exclusion des promotions foncières des activités des promoteurs immobiliers, le relèvement du SMIG et le soutien aux producteurs agricoles.

Plusieurs chefs de département ministériel ont assisté à l’ouverture de la rencontre gouvernement/syndicat.

Toutefois, le porte-parole de l’UAS a déclaré que d’autres préoccupations soumises au gouvernement sont restées sans suite. « Il s’agit du licenciement de notre camarade Moussa Diallo, secrétaire général de la CGT-B, de la question des libertés, de la vie chère, de l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle sans la prise en compte des observations de l’UAS », a-t-il précisé.

Emmanuel BICABA

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.