La session spéciale d’installation des membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) a eu lieu, le mardi 22 mars 2022 à Ouagadougou.

La 9e législature de la IVe République est désormais ouverte. En effet, les 70 membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) devant constituer cette législature ont été officiellement installés au cours d’une session spéciale, le mardi 22 mars 2022 à Ouagadougou. La session spéciale a été présidée par le doyen d’âge, Jean Hubert Bazié, assisté des deux plus jeunes membres que sont Ratoussamba Zaongo, élève à Dablo et le lieutenant Prosper Coulidiati. La validation du mandat des membres de l’ALT s’est faite par acclamation suivie du port de l’écharpe.
Il faut noter que sur les 70 membres de l’ALT, 21 ont été désignés par le chef de l’Etat, 12 par les forces vives des régions, 8 par les partis politiques, 16 par les forces de défense et de sécurité et 13 par les Organisations de la société civile (OSC). Après l’installation des députés, une suspension d’une heure trente minutes a été observée en prélude à l’élection du président de l’ALT. Une pause au cours de laquelle, les candidatures au poste de président ont été reçues par le président de séance. Au total quatre députés ont manifesté leur intention de présider l’ALT. Il s’agit de Zarata Zoungrana, Aboubacar Toguyeni, Arouna Louré et Moumouni Dialla. Avant le vote, l’occasion a été donnée aux différents candidats de s’adresser à l’assemblée pour donner, entre autres, les raisons de leur candidature. Zarata Zoungrana, seule femme postulante a affirmé l’avoir fait au nom de toutes les femmes. Aboubacar Toguyeni pour sa part a confié en tant que professeur titulaire à l’Université Nazi-Boni de Bobo Dioulasso vouloir apporter sa touche à la refondation de la Nation. « J’ai décidé de quitter les salles de classes non pas par ambition personnelle mais parce que je crois fermement à la contribution de chaque burkinabè à la construction d’un Burkina nouveau », a-t-il déclaré.
S’engager pour le pays
Arouna Louré, médecin anesthésiste réanimateur, quant à lui, s’est dit motivé par la nécessité pour la jeunesse de s’impliquer dans la construction du pays. « On a souvent reproché aux jeunes de ne pas s’engager assez et de ne pas aller au-delà des simples mots pour défendre leur patrie. Nous avons donc décidé de participer en vue de tracer les sillons d’une sécurité basée sur la bonne gouvernance », a-t-il soutenu. Moumouni Dialla pour sa part a dit renoncer à sa candidature suite à la consultation des autres représentants des OSC. Après l’intervention des différents candidats, place a été faite au vote. Un vote à bulletin secret à l’issue duquel M. Toguyeni a été élu à 59 voix contre 3 pour Mme Zoungrana et 8 pour M. Louré.
Il a alors reçu les félicitations du président de séance et de l’ensemble des députés qui l’ont ovationné. Prenant par la suite la parole pour la toute première fois en tant que président de l’ALT, Aboubacar Toguyeni a traduit sa reconnaissance à ses collègues qui ont porté leur choix sur lui. Il a également remercié le président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui l’a désigné pour siéger à l’ALT. Il a ensuite dit placer son mandat sous le signe de l’engagement pour le pays dans sa quête de sécurité, de dignité et d’honneur. Convaincu que la Transition est une période propice pour asseoir les bases d’une société plus juste, il s’est engagé à veiller au contrôle de l’action du gouvernement et à défendre les intérêts du peuple. « Nous prendrons l’initiative de propositions de lois ou de toute autre action allant dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation », a-t-il promis.
Nadège YAMEOGO
Oumarou RABO