1re édition de la semaine nationale des aires protégées Un cadre de promotion de la biodiversité

Le ministre en charge de l’environnement, Nestor Batio Bassière (milieu), a officiellement lancé la 1re édition de la SAP.

Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique organise la 1re édition de la Semaine nationale des aires protégées, du 25 novembre au 1er décembre 2019, à Ouagadougou.

L’Office national des aires protégées (OFINAP) souffle, cette année, sa dixième bougie. Le gouvernement en a profité pour organiser la première édition de la Semaine nationale des aires protégées (SAP) qui se déroule jusqu’au 1er décembre 2O19, à Ouagadougou sous le
thème : «La biodiversité, notre nourriture, notre santé». En effet, son lancement par le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière, est intervenu, le lundi 25 novembre 2019, dans la capitale.

Selon lui, cette thématique est d’autant plus importante que les Aires protégées(AP), réservoirs de la diversité biologique, sont spécifiquement protégées pour maintenir l’équilibre écologique. Les AP, a-t-il ajouté, fournissent aux populations des aliments, de l’eau, du bois, du biocarburant, des médicaments à travers les plantes médicinales, etc. Ceci, a expliqué le ministre Bassière, traduit l’entière dépendance des populations vis-à-vis de la biodiversité pour la promotion des activités socioéconomiques.

« C’est conscient de ces enjeux socioéconomiques et écologiques que le gouvernement burkinabè, à travers le ministère en charge des forêts, n’a cessé de déployer des efforts pour leur gestion durable », a-t-il indiqué. La SAP visant une gestion durable des AP, enregistre, à ses dires, la participation du Bénin, du Niger et de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur. De l’avis du chef du département en charge de l’environnement, cela n’est pas fortuit en ce sens que gérer la biodiversité est une question transfrontalière.

Une gestion harmonisée des aires protégées

Le représentant du ministre en charge des affaires étrangères, Der Kogda, a rappelé les accords signés entre les pays du complexe WAP pour la protection des aires protégées.

Ainsi, les trois pays impliqués, a précisé, M. Bassière, dans la gestion du WAP (W-Arly-Pendjari) veulent faire de l’organisation de la SAP, un évènement tournant. Leur implication dans la gestion écosystémique des AP est matérialisée par la signature d’accords bilatéraux et multilatéraux, a soutenu le représentant du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Der Kogda. « Le dernier en date est l’accord tripartite, entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger relatif à la gestion harmonisée des aires protégées du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari, signé le 9 mai 2019 », a-t-il rappelé.

Pour lui, ces ententes permettent de renforcer le dispositif institutionnel régional de gestion harmonisée des AP et la coopération transfrontalière, favoriser la synergie et la complémentarité des multiples interventions, intégrer la dimension sécurité dans la protection de ces espaces, etc. L’ambassadeur Der Kogda a, à ce propos, invité les administrations des tutelles techniques en charge des AP à opérationnaliser ces accords dont leur signature, a-t-il prévenu, n’est pas une fin en soi. La SAP se veut une opportunité pour améliorer la visibilité des actions de conservation du complexe W-Arly-Pendjari (WAP) tout en mettant en évidence les enjeux et défis majeurs de gestion durable des AP.

Le gouvernement, par la voix du ministre Bassière, a salué l’appui financier de l’Union européenne et de la coopération allemande à «l’aménagement» de sa 1re édition qui va être jalonnée de compétitions de dodos caricaturant des animaux de la nature, de films sur la biodiversité… Par ailleurs, l’OFINAP, dont la célébration de ses dix ans sert de rampe à la SAP, a été institué en 2008 dans une dynamique d’adaptation des orientations politiques, des dispositifs administratifs et institutionnels aux contextes socioéconomiques actuels. Il a, pour missions, entre autres, d’assurer la gestion durable et administrative des AP placées sous son autorité, promouvoir tout type d’activités de gestion durable des ressources forestières et fauniques susceptibles de contribuer à la réduction de la pauvreté.

Boukary BONKOUNGOU

 

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