Bilan de la SNC  2024 : «   La foire  accueille par jour  en  moyenne 20.000 à 25.000 visiteurs   », Bètamou Fidèle Aymar Tamini

Le  PCNO de la SNC 2024, Betamou Fidèle Tamini : « cette année,  il y a eu un réel engouement autour de l’achat  des tickets et des badges en  ligne ».

Dans cet entretien, le Président du comité  national d’organisation (PCNO) de la SNC Bobo 2024,  Bètamou Fidèle Aymar  Tamini , dresse un bilan  satisfaisant. Il  présente   les solutions apportées aux difficultés inhérentes à l’organisation de la fête de la culture. 

Quel bilan faites-vous de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture ?

PCNO : Il faut déjà reconnaitre que tout ce que   nous avons fait comme planification est entrain d’être exécuté conformément  à  nos attentes.  La SNC    regroupe plusieurs activités.  Déjà, les échos de la cérémonie d’ouverture sont  favorables. Il  y a aussi les différents espaces qui accueillent   les évènements. La foire  accueille  en  moyenne 20 000 à 25 000 visiteurs   par jour, le site du village des communautés refuse du monde en ce moment. Nous y avons  dénombré 14 communautés étrangères et  38 communautés nationales. Il y  a  un réel engouement  pour cet  espace. Pour ce qui est  de la lutte   traditionnelle, les activités  littéraires et celles en  lien  avec l’art culinaire, tout se passe bien  jusqu’ici. Je  n’oublie pas le GPNAL.

Déjà, pour la catégorie jeune, nous avons bouclé les compétitions hier après midi (Ndlr mercredi 1er mai 2024) et ce soir (2 mai 2024), ce sera également  le cas pour le pool adulte. A  partir de demain 3 mai, il n’y aura plus de compétition en tant que  telle, nous allons aller progressivement vers  la clôture de la Semaine nationale de la culture et  là, nous aurons   la  cérémonie de remise des prix spéciaux, la Nuit  des  partenaires et  le samedi sur le coup de 15 heures,  va intervenir la cérémonie de culture. On ne peut que  tirer de réels motifs de satisfaction  pour la  mise en œuvre des activités de façon générale.

Au-delà de ces motifs de  satisfaction, quelles  sont vos plus grandes réussites à ce jour ?

PCNO : La  plus grande réussite aujourd’hui, c’est la mobilisation de la population. C’est  l’intérêt que  les institutions   ont pour cet évènement. Vous l’aurez remarqué, nous avons dédié un chapiteau entier aux institutions  et j’avoue que nous n’avons pas pu satisfaire la demande  dans la mesure où  il y a toujours des structures qui cherchent  à acquérir des stands.  La diaspora américaine composée  de plus de 100 personnes est  présente à Bobo-Dioulasso. Elle participe aux activités et fait des suggestions   et se propose d’accompagner la dynamique actuelle du pays. Quand vous voyez cela, vous ne pouvez qu’en être satisfait. De  façon générale, quand vous voyez la mobilisation sur tous les sites,  il y a  de quoi être fier des festivaliers. Un des espaces qui a longtemps eu du mal  à  faire  le plein est celui de la maison de la culture,  mais ceux qui étaient  au GPNAL  du 1er  mai ont constaté que la salle était pleine.

Quelles sont  les difficultés que vous avez enregistrées ?

PCNO : Nous avons  enregistré effectivement quelques difficultés qui sont inhérentes  à toute organisation que nous arrivons à prendre en charge  en temps réel. L’une des difficultés  qui  a été signalée hier par exemple, c’est le refus des gestionnaires de parking de libérer certains espaces  conformément au souhait de la  sécurité.  Il  y a eu des incompréhensions mais tout est rentré dans l’ordre. Au début, il y a eu des esprits malins  qui ont voulu s’accaparer des  stands d’autres  structures  mais avec l’aide de la sécurité, on  a pu rapidement prendre ce problème en charge. L’autre  difficulté que nous avons  prise en charge est  la  question des délestages.  Fort heureusement  la SONABEL est  véritablement  engagé  aux côtés du comité national d’organisation  et des  groupes  électrogènes ont été mobilisés sur tous les sites  pour  permettre  de parer à toutes les éventualités. En gros, ce  sont des petits problèmes  mais qui n’entachent en rien le déroulement des  activités.

Comment appréciez-vous la participation du pays  invité d’honneur ?

PCNO : Nous avons été véritablement surpris   par  la mobilisation    de la délégation officielle et de toute la communauté nigérienne  au Burkina et de façon particulière à Bobo-Dioulasso, tant  pour les activités que  l’animation  du village des communautés.   Nous avons organisé  une journée dédiée au Niger et nous avons vu ce que ce pays a de spécial. Nous avons avec le pays  invité d’honneur exploré  des voies de coopération et  je pense  que  dans un futur proche, il n’est pas exclu que la Semaine nationale de la culture puisse avoir une  forme de collaboration   avec l’organisation des évènementiels  culturels au Niger. Nous ne pouvons que saluer cet esprit qui entre dans le cadre des actions de l’Alliance des Etats du Sahel et qui permet  d’avancer plus sereinement  dans le cadre de la  coopération  entre les différents pays.

 L’une des innovations dans l’organisation de la SNC 2024 a été  l’accréditation  en ligne.   L’innovation a-t-elle  tenu ses promesses ?

PCNO : Les statistiques que j’ai  sous les yeux me font croire  que  nous sommes  autour de 6 à 7 millions FCFA de recettes pour la vente en  ligne,  en net progression par rapport  à ce que  nous avons enregistré l’année dernière  à savoir  environ 500 000 F CFA.  Cette année,  il y a eu un réel engouement autour de l’achat  des tickets et des badges en  ligne. Cela a permis aussi d’améliorer  l’accès  aux sites. Il  y a une certaine fluidité  que nous apprécions.

La mauvaise qualité des badges  a été décriée par certains. Que leur répondez-vous ?

PCNO : Nous reconnaissons effectivement qu’il y a un petit souci  concernant  la qualité des badges. Mais  sur une  organisation  de ce genre, nous n’assurons pas forcément  le contrôle  sur tous les aspects notamment ceux qui relèvent des marché publics. Ce qui pourrait aussi dédouaner  l’entreprise qui a produit les badges est que nous avons souhaité qu’elle puisse intégrer un code QR sur les badges alors que ce n’était pas forcement  dans le contrat initial,  ce qui nous a  fait perdre un peu de temps mais nous avons pu sauver les meubles.

A ce jour,  disposez-vous d’une  date pour la 22e édition de  la SNC ?

PCNO : Je ne saurai vous  le dire  mais déjà  si on comprend pourquoi on a tenu  la 21e édition,  on  ne peut que se dire que  la 22e édition va se tenir sans problème. C’est  une biennale et  on devrait se retrouver en 2026 pour la 22e édition.  La date officielle  sera  certainement communiquée  par le conseil des ministres.

Quel est  votre  appel à l’endroit des festivaliers ?

PCNO : Je voudrais lancer un  appel   à respecter les consignes sécuritaires et  sanitaires. Je les invite  à se mobiliser encore plus  et continuer  à soutenir notre culture car c’est ce qui va nous sortir de la situation actuelle.

 Propos recueillis par  Nadège YE

 

 

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