Cadre d’actions prioritaires 2021-2025 de l’UEMOA : Les journalistes de l’espace communautaire prennent connaissance

Le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a animé une conférence de presse, en ligne, le mardi 23 novembre 2021, à Ouagadougou, au siège de la Commission de l’Union. Il a présenté, à l’occasion, aux journalistes de l’espace communautaire, le Cadre d’actions prioritaires 2021-2025 (CAP 2025).

Le Collège des commissaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est doté d’un nouvel instrument de planification et de pilotage des interventions phares de la commission au cours des quatre prochaines années. Il s’agit du Cadre d’actions prioritaires 2021-2025 (CAP 2025), présenté en ligne, à la presse de l’espace communautaire, le mardi 23 novembre 2021, à Ouaga-dougou, au siège de la commission de l’Union. Selon le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, le CAP 2025 est une vision adossée à des objectifs stratégiques déclinés en trois axes d’intervention qui vont concrétiser 23 actions phares conformément au Traité modifié.

Au siège de la Commission de l’UEMOA, à Ouagadougou, le CAP 2025 a été présenté en ligne aux journalistes des pays membres de l’espace communautaire.

Il s’agit, a-t-il cité, concernant les axes d’intervention, d’approfondir les bases de l’intégration économique, d’améliorer l’efficacité des interventions sectorielles et de consolider la gouvernance institutionnelle. Pour le premier axe stratégique, M. Diop a dévoilé la mise en place d’un régime de la libre pratique et d’un fonds au sein de l’UEMOA, l’appui à la gestion sécurisée des frontières, la promotion du transport multimodal, la production et la valorisation des stratégies régionales (rénovation IHPC, MCS et MEGC, BDSM) et le développement des infrastructures performantes de transport et de transit. Le deuxième axe d’interven-tion, à ses dires, est relatif à la mise en place de pôles de compétitivité industrielle et énergétique, le dévelop-pement de l’offre des services numériques et des pôles régionaux de la formation et de la recherche dans l’espace UEMOA, la promotion de l’agriculture durable, le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, etc. S’agissant du troisième axe, Abdoulaye Diop a précisé qu’il s’intéresse, entre autres, à la mise en place et l’opérationnalisation des outils de pilotage stratégique, la poursuite de la mise en œuvre du budget programme, la valorisation et le renforcement des compéten-ces internes. « Cette feuille de route est un instrument de pilotage institutionnel et d’engagement sur des réalisations précises au cours du mandat du Collège des commissaires pour la période 2021-2025 », a-t-il indiqué.

Le président de la Commission de l’UEMOA a ajouté que le CAP 2025 est une boussole qui se veut un impératif et un choix judicieux pour la Com-mission de l’UEMOA confrontée à des défis économique, sanitaire et sécuritaire. Le CAP 2025 traduit, a-t-il fait savoir, les ambitions et l’engagement du Collège des commissaires en termes de réalisations et de résultats objectivement mesurables à l’horizon 2025 en vue d’apprécier les progrès dans le processus d’intégration de l’Union. « Le Collège s’est donc fixé des priorités structurantes, des objectifs stratégiques et des missions à atteindre à l’horizon 2025, tant au regard des missions assignées par le Traité modifié de l’Union, des orientations des hautes autorités qu’à la lumière des enjeux et défis actuels auxquels font face la Commission et les Etats membres de l’Union », a relevé le président de la Commission de l’UEMOA. Il a assuré que la mise en œuvre du CAP 2025 se fera à travers un dispositif de suivi et d’évaluation coordonné par le Collège.

Intensifier les efforts humains

Ce dispositif, a-t-il expliqué, va intensifier les efforts humains, financiers et politiques pour qu’en 2025, les résultats soient à la hauteur des ambitions. Quelles sont les actions de la Commission de l’UEMOA pour lutter contre la pauvreté ? Quels sont ses grands projets ? Ce sont des préoccupations soulevées par la presse parmi tant d’autres.

Et le président Diop de soutenir que pour vaincre la pauvreté, il faut avoir des taux de croissance élevés dans l’Union. Il a, par exemple, rappelé la bonne trajectoire prise par les pays de l’UEMOA qui, malheureusement, a été mise à rude épreuve par la COVID-19. Dans cette dynamique, il a fait cas de la convention entre la Commission de l’UEMOA et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour renforcer la digitalisation dans l’espace UEMOA. M. Diop, répondant à la deuxième préoccupation, a fait comprendre que l’objectif de la Commission de l’UEMOA n’est pas basé sur les grands projets, mais des politiques fortes et des réformes de développement à mettre en œuvre dans chaque Etat de l’Union.

Il a aussi souligné les réformes de l’OMC, l’industrialisation et le développement de l’agri-culture demandés par les ministres en charge du commerce de l’UEMOA avant chaque rencontre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Abdoulaye Diop a, par ailleurs, évoqué la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui est un espace libre et non une union douanière pour le moment. Le CAP 2025 fait suite notamment au « Plan stratégique de la Commission 2011-2020 » et la « Feuille de route 2017-2021 ».

Boukary BONKOUNGOU

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