Développement des PME : 12 attitudes à développer face aux crises et changements

Le communicateur et CEO de SENAKPON GROUP, Marcellin S. Gandono : « Même si vous êtes sur la bonne voie, vous allez être dépassé si vous n’avancez pas ».

Dans le cadre du programme d’activités du 8e Salon des PME et Banques (SBPME) de l’UEMOA, le secrétariat permanent organise des sessions de formation au profit des promoteurs des micros, petites et moyennes entreprises, en présentiel à Lomé et en virtuel sur les campus de Ouagadougou, Cotonou, Bamako, Niamey et Abidjan. Les participants ont eu droit à une communication sur les « 12 attitudes à développer pour faire face aux crises et changements dans son environnement en tant que PME », le jeudi 9 février 2023. 

Le Salon des PME et Banques (SBPME) de l’UEMOA n’est pas seulement un cadre d’échanges économiques, de création de partenariats. Il est aussi une opportunité de renforcement des capacités des promoteurs des PME.

La 8e édition, qui se déroule du 7 au 10 février 2023 à Lomé, au Togo, et simultanément sur les campus de Ouagadougou, Cotonou, Bamako, Niamey et Abidjan, n’a pas dérogé à cette vocation.

C’est ainsi que, conformément au programme d’activités du 8e SBPME, le secrétariat permanent a organisé une session de formation le 9 février dont l’une des thématiques a porté sur les « 12 attitudes à développer pour faire face aux crises et changements dans son environnement en tant que PME ».

C’est avec un grand intérêt que les acteurs des PME du Burkina ont suivi la communication sur les bonnes attitudes à développer depuis le Campus de Ouagadougou.

Cette communication a été animée par le coach, auteur et conférencier, Marcellin S. Gandonou, par ailleurs CEO de SENAKPON GROUP. 

Selon lui, la première posture à adopter par tout entrepreneur est de savoir que « la seule chose qui ne va pas changer, c’est le changement ».

Cette permanence du changement conduit à la 2e attitude qui est qu’« on ne se plaint pas de la réalité, soit on la change, on change soi-même ou on la supporte»

Mais lorsque l’entrepreneur tient à avancer et n’y arrive pas ou que les choses ne bougent pas comme prévu, il y lieu de changer. C’est stupide de continuer à faire la même chose et vouloir espérer des résultats différents, a insisté M. Gandonou. Car, si vous n’êtes pas acteur du changement, vous en serez inévitablement une victime. L’entrepreneur doit toujours innover pour avancer s’il ne veut pas être à la remorque de qui osent et innover. Tel est le 4e principe que le promoteur de PME doit intégrer. 

Mais face à certains changements, s’il n’a pas une forte capacité pour s’y opposer, il serait plus intelligent de déployer autrement son énergie, à savoir l’utiliser pour s’adapter aux inéluctables mutations, a conseillé le formateur. Le choix de ses relations et le mode de fonctionnement comptent aussi pour beaucoup dans le succès entrepreneurial.

C’est une donnée de la nature. Ce qui se ressemble s’assemble. On ne peut pas vouloir être un gagnant et être entouré de ceux qui ont un état d’esprit de perdant.  « Si vous avez les mêmes amis depuis 5 ans et le même mode de fonctionnement, c’est que vous n’avez pas progressé dans votre vie », a-t-il martelé.

Il en est de même lorsque le dirigeant d’entreprise a le même système et les mêmes procédures depuis 5 ans ; pire, il met son organisation en retard de 15 ans, fait savoir le communicateur. 

Être permanemment dans la réflexion prospective

L’efficacité réside aussi dans la capacité de l’entreprise ou de son promoteur à implémenter rapidement les changements. Car, en guise de 9e principe, « si vous mettez plus de trois mois à intégrer un nouveau changement, vous êtes en retard de trois ans »

Dans un monde en perpétuelle mutation, le patron de PME doit faire sienne cette 10e attitude : « Pour survivre, il faut être parmi les meilleurs ou copier les meilleurs ». En plus de cela, il doit être permanemment dans la réflexion prospective, anticipative.

Le responsable marketing et communication de MicroAid : « L’orateur a soutenu que le changement doit intervenir durant toute la vie de l’entreprises ».

Cela fait appel à la 11e attitude que l’entrepreneur doit développer qui est que « les leaders pensent constamment aux nouveaux changements à opérer, les autres ont peur des nouveaux changements qui arrivent »

Pour terminer, la dernière attitude à observer est de savoir qu’il n’y a pas d’acquis une fois pour toute. « Même si vous êtes sur la bonne voie, vous allez être dépassé si vous n’avancez pas », a conclu le communicateur. 

Mais comment mobiliser efficacement ses ressources humaines dans le changement souhaité, lorsqu’on est chef de PME ?

Il faut créer un environnement propice à l’épanouissement des collaborateurs, faire de l’entreprise un cadre où les différentes parties prenantes ont des rapports mutuellement avantageux, a répondu Marcellin S. Gandonou.

A l’issue la formation, des participants ont exprimé leur satisfaction. 

« L’orateur a maitrisé son thème, il a soutenu que le changement doit intervenir durant toute la vie de l’entreprises. Chaque PME doit donc prendre à bras le corps la question du changement », a fait savoir le responsable marketing et communication de MicroAid, Calep Pazisnèwendé Kabré. Et d’ajouter qu’il a particulièrement retenu, sa façon imagée de considérer l’entreprise comme un hôtel où le personnel et les idées entrent et sortent et qu’il appartient au dirigeant de faire en sorte que les meilleurs restent. 

La directrice de AURE SARL, Sonia KABORE : « Je retiens que je dois me remettre permanemment en cause ».

« Je retiens que je dois me remettre permanemment en cause, revoir ma manière de penser, de faire, pour m’intégrer dans le changement afin d’amener les autres à intégrer ce changement.  Il faut toujours travailler à aller de l’avant, car nous sommes dans un monde évolutif et il faut s’adapter aux mutations pour une longue survie de l’entreprise », a indiqué pour sa part, la directrice de AURE SARL, Sonia KABORE.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

Gwladys SAWADOGO

(Stagiaire)

 

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