Eau potable et assainissement : Des députés analysent le système de tarification de l’ONEA

Les élus participant à la formation ont 48 heures pour analyser les défis en matière d’eau potable et d’assainissement.

Le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA), a organisé, le jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou, un atelier visant à outiller les députés sur les techniques et méthodes de plaidoyer et sur le nouveau système de facturation de l’ONEA.

Le nouveau système de facturation de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) préoccupe les élus nationaux. Ainsi, le jeudi 8 juillet 2021, le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA) a tenu une formation à l’attention de ses membres ainsi que d’autres élus en vue de se pencher sur cette innovation de l’ONEA. Selon le coordonnateur du réseau, le député Halidou Sanfo, il importe que les représentants du peuple prennent connaissance du nouveau système de facturation de l’ONEA qui, depuis un certain temps, a causé « d’énormes incompréhensions, des remous au sein de l’opinion ». Il a soutenu sa position en indiquant que les élus nationaux parlent au nom du peuple, ce qui leur donne le champ libre de connaître les contours de cette nouvelle facturation afin de rendre compte à la population. L’atelier a été également l’occasion de renforcer les capacités des parlementaires en matière d’eau potable et assainissement au Burkina Faso. Ainsi, selon les statistiques présentées par les élus, l’or bleu n’est accessible qu’à un taux de 74% sur l’ensemble du territoire national avec des disparités importantes et un taux d’accès de 22% pour l’assainissement. Et l’honorable Sanfo d’affirmer : « On est loin de l’objectif visant une large couverture en terme d’assainissement.

L’accès à l’eau et à l’assainissement est un luxe pour les citoyens ». Une situation qui s’impose comme un défi de premier plan pour le REPHA-BF. Ainsi, pour Halidou Sanfo, il était nécessaire pour son réseau d’outiller les députés afin de susciter leur engagement. C’est pourquoi il a défini l’atelier comme un cadre pour doter les parlementaires de techniques et méthodes de plaidoyer, ainsi que pour accroître l’impact de l’engagement des députés pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en faveur des populations burkinabè. Le député Dramane Nignan, représentant le président de l’Assemblée nationale, a salué la pertinence de l’atelier de formation et réitéré l’engagement et le soutien de la présidence du parlement à accompagner le REPHA. « La question de l’eau et de l’assainissement est une préoccupation majeure pour le parlement burkinabè. Elle figure parmi les défis de la gouvernance actuelle », a-t-il dit. Il a invité l’ensemble des élus à œuvrer pour booster la problématique de l’eau et de l’assainissement du pays. Il a également appelé le REPHA à jouer sa partition dans l’accès aux ressources en eau. Présent à la cérémonie, le Directeur général de l’assainissement, Dofiyouhan Yé, représentant le ministre en charge de l’eau, a salué l’engagement des élus et a rassuré la politique gouvernementale en matière d’eau potable.

Wanlé Gérard
COULIBALY
Wahabou OUBDA
(Stagiaire)

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