Education et formation professionnelle inclusives : La Coalition nationale pour l’éducation pour tous plaide le dialogue

Le coordonnateur national de la CN-EPT/BF, Tahirou Traoré (milieu), a invité tous les acteurs du système éducatif national à fournir plus d’efforts pour améliorer l’efficacité du sous- système éducatif postprimaire.

La Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Burkina Faso a animé une conférence de presse, le vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou afin de présenter les rapports alternatifs de suivi du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF).

La Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Burkina Faso
(CN-EPT/BF) produit chaque année un rapport alternatif sur la base des documents présentés par les ministères en charge de l’éducation, de l’enseignement supérieur et celui de l’entrepreneuriat, que sont le Plan sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF), le rapport du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) et sur la base de la participation aux rencontres du cadre sectoriel de dialogue éducation/ formation et la mission conjointe du suivi. C’est dans l’optique d’informer le public sur les actions menées sur la base du plan sectoriel, que la coalition a échangé avec les journalistes, le vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou. C’est en voulant assurer la réalisation de l’Objectif de développement durable (ODD) 4, que le CN-EPT/BF élabore chaque année ces rapports en vue d’interpeller les partenaires techniques et financiers et la société civile sur le respect des engagements qu’ils ont pris d’assurer une éducation inclusive équitable et de qualité au Burkina Faso d’ici à 2030.

Dans l’ensemble, selon le coordonnateur national de la coalition, Tahirou Traoré, des progrès ont été réalisés en passant en revue le PSEF. « Au préscolaire par exemple, le nombre d’inscrits connaît une hausse sur les trois dernières années avec un taux d’accroissement moyen de 23,02%. Le taux de préscolarisation quant à lui est passé de 5,2% en 2019 à 6% en 2019/2020, soit un gain de 0,75 points de pourcentage », a- t-il fait savoir. Il y a aussi le fait que le taux de succès au Baccalauréat est de 39,6% en 2020 contre 36, 9% en 2019. Pour les filles, ce taux est de 38,6% en 2020 contre 35,9% en 2019. Il a ajouté qu’au niveau de l’Education non formelle (ENF), le taux de déclarés alphabétisés est de 97% en 2020 contre 95,5% en 2019. En outre, 2215 acteurs ont été formés, 16 curricula révisés et des lexiques spécialisés en 10 langues ont été finalisées. « Toutefois, en dépit de l’augmentation du budget de l’éducation, les indicateurs du PDSEB qui sont pris en compte par le PSEF ne seront pas atteints.

En 2020, seulement 6% environ du budget a été alloué aux investissements », a regretté le coordonnateur national. Il a déploré la régression de la qualité de l’éducation dans les écoles. « Au CE1, le score moyen des acquis scolaires en français est passé de 50,1%/100 en 2012 à 45,54%/100 en 2018 avec un écart négatif de 4,56 points. En 5e, le score moyen des acquis scolaires en français en 2018 est de 40, 51/100 contre 29 ,43/100 en mathématiques », a- t-il fait entendre. Dans le souci d’améliorer le taux de réussite des examens, de la qualité de l’éducation et de la qualité des infrastructures, la coalition a formulé des recommandations. Il s’agit entre autres, de l’élaboration au cours des missions conjointes de suivi des plans d’action, du renforcement de l’offre d’éducation préscolaire, du renforcement du suivi des ENF sur le terrain, d’implications des OSC dans le suivi des différentes réalisations du MENAPLN notamment les constructions, les dotations des écoles en vivres, en manuels et en fournitures scolaires.

A la question de savoir pourquoi subsistent des perturbations scolaires, un membre du conseil d’administration, Issiaka Valian, a affirmé que c’est un manque de confiance et de dialogue qui expliquent cet état de fait. Pour lui, il faut avoir un cadre de dialogue entre les autorités et les Organisations de la société civile (OSC) afin de trouver des solutions pour que le système éducatif ne soit pas mis en jeu à tout moment. « C’est en échangeant, en permettant à toutes les parties prenantes de s’exprimer, que nous pourrons améliorer les conditions de vie des élèves dans les centres de formations et d’apprentissage », a- t-il affirmé.

Irène Laure YAMEOGO
(Stagiaire)

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