Etats des lieux des conflits communautaires : Un nouveau rapport validé

Le secrétaire général du ministère en charge de la justice, Théophile Sawadogo : « le rapport permettra de mieux orienter les priorités en matière de prise en charge des conflits communautaires ».

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux a organisé, le mardi 28 décembre 2021, à Ouagadougou, un atelier de validation du rapport 2018-2020 sur l’état des lieux des conflits communautaires au Burkina Faso.

Le Burkina Faso dispose d’un nouveau rapport sur l’état des lieux des conflits communautaires. En effet, après celui couvrant la période 2015-2017, le rapport 2018-2020 a été soumis à validation au cours d’un atelier qui s’est tenu, le mardi 28 décembre 2021, à Ouagadougou. L’activité a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux Théophile Sawadogo.

Le document, a-t-il indiqué, a été élaboré par une équipe pluridimensionnelle composée de représentants de plusieurs départements ministériels concernés par la question et intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des actes de violences et la montée de l’extrémisme violent. Toute chose qui a des conséquences sur la paix et la cohésion au sein des communautés.

« Ce rapport permettra de mettre à la disposition du gouvernement, des données actualisées et des indicateurs pertinents en vue de mieux orienter les priorités en matière de prise en charge des conflits communautaires », a déclaré Théophile Sawadogo. En effet, tout comme les précédents, M. Sawadogo a souligné que ce rapport 2018-2020 sur l’état des lieux des conflits communautaires offre, un cadre de référence et d’orientation des actions du gouvernement et des autres acteurs, en matière de gestion des conflits.

Il a aussi rappelé que le premier rapport a été élaboré en 2015 dans la perspective de la création d’un mécanisme national de prévention et de gestion des conflits communautaires. Ledit document, a poursuivi le secrétaire général, a permis de disposer d’une cartographie des conflits, leur typologie et leur fréquence dans les 13 régions du pays.

Plus de 4 600 conflits relevés

La Directrice générale de la Promotion civique, Adjaratou Zongo, a souhaité le renforcement de la sensibilisation pour une meilleure gestion des conflits communautaires.

Ce rapport, à l’entendre, a également permis d’appréhender la perception des populations sur les conflits communautaires, de déterminer les causes et les conséquences de ces conflits, de proposer des solutions et recommandations pour une meilleure prévention et une gestion structurelle de ces conflits.

« Le rapport de l’étude a servi, depuis lors, de document de référence en matière de données statistiques et d’outil d’analyses et d’aide à la prise de décisions en matière de prévention et de gestion des conflits communautaires », a-t-il souligné. Pour assurer la crédibilité et la pertinence des informations contenues dans le rapport ainsi que le suivi de la mise en œuvre des propositions d’actions formulées, les acteurs ont recommandé une mise à jour périodique des données tous les trois ans afin de permettre la prise en compte de nouveaux types de conflits communautaires, notamment les conflits politiques.

Selon la Directrice générale de la promotion civique, Adjaratou Zongo, plus de 4 600 conflits ont été relevés au cours de la période 2018-2020. Il ressort du rapport, a-t-elle fait savoir, que les conflits communautaires existant au Burkina Faso sont liés au foncier, aux conflits entre agriculteurs et éleveurs et à la chefferie coutumière.

« Cela nous interpelle sur l’urgence de renforcer les actions de sensibilisation des communautés sur les valeurs endogènes de la tolérance et de la paix pour pouvoir prendre en charge les difficultés inhérentes à la vie en communauté », a soutenu Mme Zongo.

Pour ce faire, les premiers responsables du ministère en charge des droits humains ont souhaité que ce présent rapport soit véritablement une référence et un cadre d’orientation des actions du gouvernement et des autres acteurs, en matière de gestion des conflits communautaires.

Soumaïla BONKOUNGOU

Laisser un commentaire