Financement des entreprises culturelles : des opportunités présentées aux acteurs

Une session d’information sur les opportunités de financement se tient, les 8 et 9 juin 2021, à Ouagadougou, au profit des entrepreneurs culturels et touristiques de la capitale burkinabè.

Les mécanismes de financement, selon la Direction du développement de l’industrie touristique (DDIT), ne sont pas connus ou utilisés par les entrepreneurs culturels et touristiques, les privant ainsi des possibilités de financement de leurs activités ou projets. C’est dans l’optique de remédier à cette situation que le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) a décidé d’organiser, en partenariat avec la DDIT, des sessions d’information sur les opportunités de financement au profit des acteurs privés de la culture et du tourisme. Le lancement officiel de ces sessions d’information a eu lieu, le mardi 8 juin 2021 à Ouagadougou. En ce qui concerne l’étape de la capitale burkinabè, la rencontre d’information se tiendra, selon le directeur de cabinet du ministre en charge de la culture, Salifou Taïta, les 8 et 9 juin à l’intention des acteurs privés de la culture et du tourisme. Cette activité vise à améliorer, a indiqué M. Taïta, le taux d’accès aux crédits des acteurs privés du tourisme et de la culture et par ricochet à augmenter le volume des investissements dans lesdits secteurs.

Elle poursuit comme objectif, a-t-il précisé, la résilience des entreprises touristiques et culturelles. En cette période de crise, elle s’inscrit aussi en droite ligne, à ses dires, avec l’un des axes stratégiques du Nouveau référentiel de développement, à savoir “dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois”. Durant ces deux jours, les acteurs privés de la culture et du tourisme, a-t-il expliqué, seront outillés sur les mécanismes de financement d’établissements de crédit public et privé. Au cours de ces 48 heures, les participants, a informé le directeur de cabinet du ministre en charge de la culture, bénéficieront, en outre, d’une formation en éducation financière. La culture et le tourisme sont, a-t-il dit, deux secteurs à forte potentialité d’emplois et de devises au profit des femmes et des jeunes. Toutefois, la dynamique de croissance de ces deux domaines, a-t-il dit, a été stoppée par l’avènement du terrorisme dans la région du Sahel et de la crise sanitaire liée à la COVID-19.

“Mis à l’écart”

Les entrepreneurs culturels et touristiques étant ainsi, a-t-il poursuivi, confrontés à moult difficultés pour juguler les effets néfastes de ces crises sur l’économie nationale, le gouvernement a entrepris plusieurs actions dont la mise en place de fonds nationaux pour financer les initiatives des acteurs privés et contribuer ainsi à leur résilience. Il a salué, de ce fait, l’engagement perpétuel aux côtés du MCAT et la “forte” mobilisation des faîtières et des associations des acteurs privés de la culture et du tourisme, à l’occasion de la présente session. M. Taïta a témoigné, dans le même ordre d’idées, sa gratitude aux structures de financement venues présenter les opportunités de financement et leurs établissements aux entrepreneurs culturels et touristiques de Ouagadougou.

Il a exhorté, par ailleurs, les participants à nouer d’étroites relations avec les structures de financement durant ces deux jours. Selon la représentante de la Fédération des organisations patronales du tourisme et de l’hôtellerie du Burkina (FOPATH-B), Alizata Tinto Ouédraogo, les acteurs privés de la culture et du tourisme ont, pendant longtemps, été mis à l’écart des différentes signatures de convention de financement. Cependant, nous n’avons jamais cessé, a affirmé Mme Ouédraogo, de le dire à l’occasion des nombreuses rencontres auxquelles nous avons été conviés. Elle a soutenu que tous les acteurs de la culture et du tourisme et les membres de la FOPATH-B, en particulier attendent donc avec impatience les conclusions de cette session d’information. Pour elle, tous les montants de financements sont les bienvenus. Elle a également proposé un partenariat avec les mairies du Burkina Faso en vue de la participation du secteur privé à l’aménagement et à la valorisation des espaces verts et les sous-bois, à l’instar des aires de faune de l’Est du pays. En attendant, nous encourageons, a déclaré Mme Ouédraogo, l’administration nationale du tourisme à persévérer dans l’identification des sources de financement extérieures par le canal de la coopération internationale.

W. Aubin NANA
nanaubin@yahoo.fr

Laisser un commentaire