Foire inter-africaine 2021 : 7 jours pour dynamiser le commerce

La IIe édition de la Foire commerciale inter-fricaine ou Inter-african Trade Fair (IATF) a ouvert ses portes, le lundi 15 novembre 2021 à Durban, dans la capitale de la province du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Durant une semaine, cet évènement va connaitre la participation de 10 000 participants et est une occasion de réseautage pour dynamiser le commerce et l’investissement intra-africain.

Des acteurs du monde du commerce, des investisseurs, des gouvernants, des entrepreneurs africains, entre autres, se retrouvent à Durban, capitale de la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud pour la IIe édition de la Foire commerciale inter-africaine (IATF). Cet événement continental de stimulation du commerce africain se tient du 15 au 21 novembre 2021. Plus de 10 000 participants dont 1 100 exposants prennent part à la manifestation organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) en collaboration avec l’Union africaine et le Secrétariat exécutif de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF). La cérémonie d’ouverture qui est intervenue, le lundi 15 novembre, a connu la présence de nombreux chefs d’Etats africains dont le Sud-africain, Cyril Ramaphosa et le Nigerian, Mohamadu Buhari. Cyril Ramaphosa a dit attendre que cette foire commerciale intra-africaine fasse de l’Afrique, la première plate-forme commerciale, où les fabricants africains peuvent promouvoir et vendre davantage de produits « Made in Africa » les uns aux autres.

« C’est le moment d’agir. Pour ce faire, il faudra que les pays nous permettent de travailler rapidement pour résoudre tous les problèmes en suspens autour de la ZLECAF. Laissons les pays qui ne l’ont pas encore ratifiée le faire et prenons les mesures nécessaires vers la domestication », a-t-il dit. Pour sa part, a soutenu le président Ramaphosa, l’Afrique du Sud est prête à travailler en étroite collaboration avec tous les pays africains pour forger des relations commerciales plus équilibrées, équitables et justes entre les nations africaines. Il est convaincu que la zone de libre-échange continentale africaine a le potentiel d’accélérer la croissance économique à travers le continent et de créer des opportunités pour les entrepreneurs, les petites et moyennes entreprises et de permettre aux grandes entreprises de prospérer.

Réduire la pauvreté en 2035

« Il est important que la Foire commerciale intra-africaine accorde une attention particu-lière aux femmes africaines dans les affaires et reconnaisse leur grand potentiel en tant que moteurs du changement économique à travers le continent », a fait remarquer l’hôte de l’IATF 2021. Selon Olusegun Obasanjo, ancien président nigérian et président du conseil consultatif de l’IATF2021, ce salon est une occasion pour les exposants de présenter des biens et des services. Mais, il s’agit aussi, a-t-il poursuivi, de s’engager dans des échanges interentreprises et de conclure des accords commerciaux. Pour lui, cet évènement est une plate-forme pour discuter d’affaires par les Africains mais s’inscrit aussi dans la mise en œuvre de la ZLECAF en ce sens qu’il va aborder les défis du commerce africain ainsi que les difficultés rencontrées. « L’IATF 2021 doit rester dans les mémoires comme un marché d’idées, une occasion de partage d’expériences et une affaire de relations commerciales et de conclusions d’accords commerciaux concrets.

Il doit inciter la jeunesse africaine à prendre la tête en matière d’innovation et d’accélération de la révolution entrepreneuriale, du développe-ment rapide et de l’élimination de la pauvreté et du sous-développement », a renchéri le premier ministre du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala tout en exhortant les participants à conclure des accords. Toutefois, il a relevé que la réussite de l’IATF 2021 va repositionner sa province comme une destination de choix pour le tourisme, le commerce et l’investissement mais aussi servir de plateforme stratégique pour accélérer la construction et la transformation de son économie. De l’avis du secrétaire général du secrétariat de la ZLECAF, Wamkele Mene, son organisation a des objectifs positifs comme ceux de sortir plus de 100 millions d’Africains de l’extrême pauvreté d’ici à 2035 et augmenter le commerce intra-africain. Cependant, a-t-il prévenu, ceux-ci ne seront pas atteints si les pays africains ne travaillent pas ensemble.

Joseph HARO

(Durban, Afrique du Sud)

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