Gestion durable des forêts villageoises : un engagement communautaire exemplaire dans le Nahouri

Face à la pression anthropique et l’impact du changement climatique sur les ressources naturelles, forestières, les populations des villages de Kapori, Yaro et Bourou, dans la province du Nahouri, région du Centre-Sud, s’organisent pour créer et gérer des forêts communautaires. Tour d’horizon sur des initiatives locales d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.

Kapori est un village situé à environ 170 km de Ouagadougou, dans la province du Nahouri, région du Centre-Sud, à la frontière entre le Burkina et le Ghana. Que sait sa population de la COP27, la Conférence des parties sur le climat, qui se tient à Sharm el-Cheikh, en Egypte, du 6 au 18 novembre 2022 ? Rien, ou du moins pas grand-chose !

Pourtant, Kapori est porteur d’une initiative locale qui contribue à l’atteinte de l’objectif de l’Accord de Paris de 2015 qui est de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2°C, de préférence à 1,5°C.

Le directeur provincial de l’environnement du Nahouri, Jean Bosco Zongo : « La meilleure protection des forêts est celle assuré par les populations elles-mêmes »

Depuis des années, face à la perte continue des ressources naturelles, ses habitants s’organisent pour assurer une gestion durable d’une forêt naturelle de 50 hectares. Kapokier, karité, pruniers, tamariniers, épineux et bien d’autres espèces végétales se disputent l’espace dans ce massif forestier communautaire. Il est le biotope des singes, des biches, des lièvres, des porcs-épics, perdrix, des tourterelles, des pintades sauvages…

« Les éléphants n’y vivent pas mais ils y transitent de temps en temps », explique notre guide, Safiana Aminetieba.

Un air frais et épais, mêlé d’un cocktail de senteurs naturelles circule dans cette forêt. La verdure est captivante ; feuillages, branchettes, herbes bougent au rythme du souffle du vent.

Les oiseaux de divers plumages volent allégrement de branche en branche, piaillent, offrant un concert de chants composites, mêlés aux cris des insectes. La symbiose des éléments physiques et biologiques de la nature s’y exprime, se laisse apprécier.

Les forêts villageoises sont à la fois des réserves de biodiversité et des puits de carbone.

Dame nature semble avoir retrouvé la quiétude dont elle a besoin pour déployer son potentiel floristique et faunistique, sans intrusion humaine.

« Plus en profondeur, la végétation est plus dense », fait savoir M. Aminetieba. Soudain, il lance un cri, en réponse à un autre venu de l’autre bout de la forêt. « C’est ainsi que nous communiquons pour indiquer notre position dans la forêt », rassure-t-il.

Il y a quelques années, cette végétation naturelle luxuriante était constituée en partie de champs. Elle a été mise en défens, après que les propriétaires y ont renoncé au profit de la constitution d’un patrimoine forestier commun, explique le président du comité chargé de sa surveillance, Avioukioubou Adionguimicho.

« Un jour, le conseiller municipal du village nous a informés qu’il y a une loi du gouvernement qui demande à chaque village de créer et de gérer durablement une forêt », poursuit-il.

Les délibérations sur la gestion durable de la forêt villageoise de Kapori incombent au comité de veille.

Cette information a été portée à la connaissance du chef du village. Après concertation avec le chef de terre, les deux notabilités donnent leur quitus pour la délimitation de la forêt de Kapori et la définition des modalités de sa gestion communautaire.

« Nous avons réuni la population, lui avons expliqué ce qui est permis et interdit dans la forêt. Elle a adhéré et s’est engagée à la protéger, nuit et jour », explique le chef de Kapori.

La coupe du bois vert, les feux de brousse, la construction d’habitats, le pâturage y sont formellement interdits. Par contre, le ramassage du bois mort, la cueillette des produits forestiers non ligneux murs sont autorisés.

« Éviter le sort des régions désertiques »

Pour tout besoin en plantes médicinales, une demande express au comité est nécessaire. Les requérants étrangers au village ne peuvent accéder à la forêt sans se faire accompagner par un membre du comité. Pour veiller au respect de ces prescriptions, le comité y mène, de façon rotative, des patrouilles.

Mais malgré cette vigie, les incidents ne manquent pas. En 2018, un incendie s’est déclenché dans la forêt aux environs de 23 heures. Le village s’est mobilisé pour éteindre les flammes et circonscrire le drame écologique.

Tout comme Kapori, les villages de Yaro et Bourou sont également engagés dans la dynamique de gestion durable de leurs ressources forestières. Ils disposent aussi de forêts villageoises naturelles.

Celle de Yaro couvre une superficie de six hectares, contre quinze hectares pour celle de Bourou. Ces massifs forestiers constituent des sanctuaires de la biodiversité végétale et animale.

Le Chef de Kapori : « Nous avons expliqué à la population ce qui est permis, interdit dans la forêt ».

« Outre les livres, les serpents, les perdrix, les pintades sauvages ou autres oiseaux, on y trouve un couple d’antilopes ; les éléphants y viennent de temps en temps », témoigne le secrétaire général du comité de veille de la forêt villageoise de Yaro, Apiou Emmanuel Diderkoga.

L’organisation pour une gestion durable de ces forêts communautaires est la même : adoption d’un code d’éthique, mise en place d’un comité de veille, des patrouilles pour traquer les éventuels contrevenants.

Si la création des forêts villageoises est inscrite dans le code forestier de 2011, les populations du Nahouri semblent avoir pris conscience de leur vulnérabilité et la pleine mesure que leur survie et leur adaptation au changement climatique sont étroitement liées au maintien des capacités productives des ressources forestières.

« Avant, nous avions des terres cultivables riches et abondantes. Mais de plus en plus, les terres agricoles et les ressources naturelles se dégradent sous la pression démographique et le changement climatique. De nombreuses espèces sont en voie de disparition ; les jeunes ne connaissent certaines que de nom. Déjà, il y a des plantes médicinales qui n’existent que dans la forêt. Nous nous sommes dit que si nous ne protégeons pas cette forêt naturelle, nous risquons de tout perdre », argumente M. Diderkoga.

La menace est réelle, reconnait le chef du village de Bourou. Si la province du Nahouri connait moins de problèmes de pluviométrie, comparativement à certaines parties du pays, cela est dû au fait qu’elle est encore assez boisée.

« Mais la donne est en train de changer. La preuve, nous avons connu un début de saison difficile cette année », fait-il remarquer.

Le président Awé Yakari : « La protection des ressources forestières est une bataille pour notre survie ».

Il y a lieu, insiste le notable, d’anticiper pour ne pas subir le même sort que les régions désertiques du pays. Pour le président de l’Association inter-villageoise pour la gestion des ressources naturelles dans les communes de Pô et Guiaro, Awé Yakari, il faut agir vite pour sauver les ressources forestières. Car, elles sont source de résilience alimentaire et de revenus pour les populations.

« Une bataille pour la survie »

Kapio Rosalie Yanin, agricultrice à Yaro, ne fait pas mystère sur ce que les Produits forestiers non ligneux (PFNL) lui rapportent comme ressources alternatives.

« La forêt est d’un intérêt pour nous, nous y ramassons du bois mort pour la cuisine, cueillons des produits comme le karité, le néré, le tamarin, le raisin, que nous consommons, transformons et vendons », relate-t-elle.

En fonction des saisons, dame Rosalie ramasse chaque année au moins cinq sacs de 120 kg de noix de karité qu’elle vend à 35 000 F CFA le sac.

Selon Kapio Rosalie Yanin, les forêts villageoises sont source de résilience et de revenus, surtout pour les femmes.

Contrairement aux agents des Eaux et Forêts qui sont des « serviteurs passagers » de l’administration publique, l’engagement des communautés de base pour la préservation des ressources forestières est une question existentielle, soutient le président Yakari.

« Nous sommes nés ici, nous vivons des ressources forestières. Leur protection est une bataille pour notre survie », martèle-t-il. Mais aussi pour les générations futures. « Nous ne voulons pas que nos enfants nous accusent d’avoir détruit toutes les ressources naturelles, de leur avoir rien légué », insiste M. Yakari.

Cet enjeu bien perçu a amené, ajoute-t-il, nombre de villageois à s’impliquer activement dans les actions de protection des forêts.

Mme Yanin est de ces défenseurs bénévoles de l’environnement. Elle participe aux côtés des hommes à la surveillance de la forêt villageoise de Yaro. Malgré ce volontarisme, les difficultés ne manquent pas.

« Nous faisons des patrouilles dans la forêt avec des sandales, sans chaussures appropriées. Cela nous expose aux reptiles, à d’autres risques. Il nous manque aussi des machettes », souligne-t-elle.

Elle est surtout outrée de voir certaines femmes violer les règles établies pour y récolter des fruits non mûrs. Ces pratiques constituent une menace pour la pérennité des ressources forestières, ajoute Mme Yanin.

Au ministère en charge de l’environnement, on est convaincu que l’engagement communautaire dans la préservation des ressources naturelles constitue un moyen efficace pour la sauvegarde de l’environnement.

« La meilleure protection des forêts est celle assurée par les populations elles-mêmes, qui prennent conscience de la nécessité de les préserver, et non celle émanant de l’administration forestière », avoue le directeur provincial de l’environnement du Nahouri, Jean Bosco Zongo.

L’enseignant-chercheur en sociologie, Dr Alexis Kaboré : « Si l’on ferme les yeux sur les aires conservées par les communautés, les aires protégées de l’État seront en danger »

Cette auto-gestion des forêts communautaires est salutaire, d’autant plus qu’elle s’opère dans des localités environnantes de la deuxième plus grande réserve écologique du pays : le complexe écologique PONANSI, estime le sociologue, Dr Alexis Kaboré, enseignant-chercheur spécialiste en gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Car, ces initiatives locales permettent de réduire « significativement » la pression que les populations exercent sur cette importante aire protégée.

« Si l’on ferme les yeux sur les aires conservées par les communautés, les aires protégées de l’État seront en danger », prévient Dr Kaboré.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com


L’approche APAC

La gestion durable des forêts villageoises s’inscrit dans la dynamique des Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) qui est une nouvelle approche internationale de conservation des sites naturels par les communautés locales elles-mêmes.

Mise en place par le Consortium mondial APAC en 2010, l’approche APAC part du constat que les pouvoirs publics mettent l’accent sur les aires protégées étatiques au détriment de celles conservées par les communautés locales.

Selon le coordonnateur de la région Sahel pour le Consortium, Dr Alexis Kaboré, par ailleurs président de l’Association Natudev, cette approche constitue un moyen efficace et durable de gestion des ressources forestières. Car, elle repose sur les traditions des communautés, leurs intérêts, leurs engagements, leurs perceptions des ressources.

Mais malgré les importantes ressources faunistiques et floristiques dont ils regorgent, les APAC semblent absentes dans les politiques publiques.

« Le Burkina Faso compte 77 forêts classées contre au moins 70 000 forêts villageoises ! Mais on a l’impression que l’accent est mis uniquement sur les 77 forêts classées », fait-il remarquer.

M.S


« Toute forêt villageoise, aussi petite soit-elle, joue un rôle extrêmement important dans la lutte contre le changement climatique », dixit Pr Adjima Thiombiano

L’enseignant-chercheur en biologie et écologie végétales, Pr Adjima Thiombiano, aborde la contribution des forêts villageoises à la lutte contre le changement climatique, ainsi que les possibilités de marché carbone pouvant en découler.

Selon le professeur titulaire des universités, Adjima Thiombiano, il faut accorder aux forêts villageoises toute l’importance qui sied.

Sidwaya (S) : Quelle est la place des forêts communautaires dans la lutte contre le changement climatique ?

Pr Adjima Thiombiano (A.T.) : Toute forêt contribue naturellement à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique. Les forêts, dans leur dynamique de croissance à travers la photosynthèse, permettent de capter le gaz carbonique, contribuant ainsi à la réduction des Gaz à effet de serre (GAS) dans l’atmosphère ; et partant, à la baisse de la température. Cela est en droite ligne de l’Accord de Paris de 2015 dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, de préférence à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel. Ces forêts communautaires fournissent en outre de nombreux services d’approvisionnement, de support, de régulation et culturels.

S : En quoi consistent concrètement ces services ?

A.T. : Parlant par exemple de service de régulation, si nous prenons le cas de la forêt classée de Bangre-weoogo (Ouagadougou), nous constatons que les températures sont plus douces aux environs immédiats quelle que soit la période de l’année. Pourquoi cette régulation thermique ? Elle est assurée par les processus physiologiques des plantes qui nécessitent des températures optimales pour être accomplis. Ainsi, lorsqu’il fait très chaud, les températures sont moins élevées dans et autour de la forêt. A l’inverse, quand il fait très froid, les températures y sont sensiblement plus élevées. Le second exemple de service (de support), non destiné prioritairement à l’homme, est la formation des fruits rendue possible grâce à la pollinisation. En effet, la pollinisation qui est assurée par les agents comme les insectes, est capitale non seulement pour assurer la pérennité des espèces mais aussi pour le bien-être de l’Homme à travers son alimentation, ses soins, etc. Il faut rappeler que les plantes ne produisent pas pour l’Homme mais pour elles-mêmes ! Il est donc important d’y penser chaque fois que nous voulons nous servir, en donnant la chance à chaque plante de continuer d’exister en évitant la surexploitation. Pour ce qui est de l’adaptation au changement climatique, ces forêts villageoises jouent un rôle capital grâce à la fourniture des services d’approvisionnement comme les Produits forestiers non ligneux (PFNL) qui permettent aux populations d’être plus résilientes. En cas de catastrophes climatiques, si la production agricole n’a pas été au rendez-vous, ces forêts offrent aux populations des ressources alimentaires alternatives (feuilles, fruits, fleurs, etc.).

S : La contribution de ces forêts villageoises à la lutte contre le réchauffement climatique est-elle significative ?

A.T. : Elle est très significative. On ne peut avoir de résultats substantiels dans la lutte contre le changement climatique sans les formations forestières. Une forêt villageoise, aussi petite soit-elle, joue un rôle extrêmement important dans la lutte contre les effets du changement climatique. Ces forêts communautaires constituent des puits de carbone, contribuant ainsi à réduire significativement les GAS. Il est donc important de leur accorder toute l’importance qui sied.

S : On entend dire que la biodiversité ou la diversité des habitats contribue à la lutte contre le changement climatique…

A.T. : Une forêt peut être petite mais renfermer une diversité élevée en habitats, tels que des formations aquatiques, des formations denses, des savanes, des termitières, des collines, etc. Autant d’habitats il y a dans une forêt, autant de possibilités de formes de vie on y trouve. Or, plus une forêt renferme des formes diversifiées de vie, plus elle possède des capacités de séquestration du carbone. Dans une formation monospécifique constituée uniquement d’une espèce comme le manguier, la quantité de carbone séquestrée est naturellement liée à la capacité du seul manguier à séquestrer le carbone. Par contre, si une formation renferme plusieurs espèces végétales, chacune ayant une capacité différente de séquestration du carbone, il y aura plus de possibilités pour accroitre la quantité de carbone séquestré, avec des possibilités de compensation entre les espèces. Et, plus le carbone séquestré sera important dans une forêt, plus sa contribution à la lutte contre le changement climatique est importante.

S : Quelles sont les contraintes à la gestion durable des forêts villageoises ?

A.T. : La contrainte majeure est liée à la pauvreté. Vous avez beau sensibiliser les populations, si elles ne peuvent satisfaire leurs besoins existentiels quotidiens, ne leur demandez pas de penser à demain ! Le deuxième élément tient au niveau d’instruction, de compréhension de certains phénomènes climatiques au niveau des populations. Une autre contrainte est relative à la politique environnementale. On peut avoir une bonne politique, mais s’il n’y a pas un accompagnement et un encadrement conséquents, très rapidement, les premiers acteurs de conservation vont se lasser. Enfin, la dernière contrainte est celle liée à l’occupation des terres. En effet, des plans d’aménagement des terroirs existent, prévoyant des espaces agricoles, pastoraux, forestiers… Force est de constater aujourd’hui que pratiquement toutes les terres sont prises, soit pour l’agriculture, soit comme zones d’habitation, privant ainsi les animaux d’un espace adéquat pour s’alimenter. Ainsi, de nombreuses forêts villageoises se trouvent être désormais des zones pastorales ; toute chose qui engendre une forte dégradation de ces forêts et des conflits entre éleveurs et promoteurs de forêts villageoises.

S : Les acteurs des forêts communautaires peuvent-ils accéder au marché carbone ?

A.T. : Oui, mais encore faut-il qu’ils soient encadrés et accompagnés. Car, l’accès au marché carbone suit un processus extrêmement complexe ! Le Burkina Faso dispose de structures qualifiées et compétentes pour accompagner les différents promoteurs de forêts villageoises à tirer profit des efforts de conservation à travers le marché de carbone. Toutefois, cela nécessite un accompagnement conséquent et la mise en place d’une clé de répartition claire et transparente des retombées au profit des communautés. Si des initiatives supplémentaires ne sont pas vite trouvées pour mieux récompenser les efforts consentis dans la conservation, j’ai bien peur qu’à court ou moyen terme, ces forêts disparaissent.

S : Concrètement, que doivent faire l’Etat et les collectivités locales ?

A.T. : On ne peut pas promouvoir ce qu’on ne connait pas. L’Etat et tous les autres acteurs doivent développer des stratégies pour connaitre réellement le potentiel qu’il y a dans ces forêts villageoises. Sans études conséquentes, il est difficile d’accéder au marché carbone. Mieux vous avez des connaissances précises sur votre forêt, plus les retombées financières sont conséquentes. La bonne connaissance de la forêt passe, par exemple, par la description de toutes les espèces qui s’y trouvent, ainsi que les classes d’âge des individus constitutifs, car la séquestration du carbone dépend fortement, entre autres, de ces paramètres. Les structures techniques du ministère en charge de l’environnement pourraient venir en aide aux communes et aux villages abritant ces forêts communautaires. En outre, les communes devraient à leur tour intégrer ces forêts dans leurs plans d’aménagement et leurs plans d’actions afin de mieux accompagner les gestionnaires dans les efforts de conservation de ces forêts. Elles devraient également développer des stratégies pour garantir des retombées financières et matérielles au profit des populations riveraines de ces forêts. Enfin, les gestionnaires devraient également mettre en place un mécanisme de gestion efficace des retombées en orientant l’essentiel des bénéfices vers la conservation de la forêt elle-même. Pour cela, ils devraient adopter une clé de répartition consensuelle avec une implication réelle de toute la communauté. Si les communautés se rendent compte qu’en termes de retombées, elles ne perçoivent rien de substantiel, n’attendez pas à ce qu’elles continuent de consentir des efforts à travers leur implication dans la gestion.

Interview réalisée par

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

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