Incendie de la forêt de Yacouba Savadogo : un feu accidentel, selon le Directeur régional de l’environnement

Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2020, 0,5ha de la forêt du « champignon de la terre 2020 », Yacouba Savadogo est partie en fumée, détruisant environ une vingtaine d’arbustes. Le dimanche 27 décembre 2020, le Directeur de cabinet du ministère en charge de l’agriculture, Boukary de Nomba Ouédraogo, accompagné par le directeur régional de l’Agriculture du Nord, Abdoul Karim Ouédraogo et le Directeur régional en charge de l’environnement du Nord, Moctar Sanogo sont venus faire le constat des dégâts.

Il est urgent de clôturer les 27 ha de forêt du vieux Yacouba Savadogo car les menaces se font de plus en plus sentir. En effet dans la nuit du 13 au 14 décembre 2020, un incendie a détruit environ 0,5ha de la forêt. A son passage, des arbustes, des herbes ont été réduits en cendre. « C’est le matin qu’on a constaté les faits. Près d’une vingtaine d’arbustes et la biomasse herbacée ont été consumées.

N’eut été les cordons pierreux, le feu allait faire d’énormes dégâts à notre insu », a expliqué Lookman Savadogo, un des fils du vieux Yacouba Savadogo. Hier 27 décembre 2020, le Directeur de cabinet du ministère en charge de l’agriculture, Boukary de Nomba Ouédraogo, le directeur régional de l’Agriculture du Nord, Abdoul Karim Ouédraogo ainsi que le Directeur régional en charge de l’environnement du Nord, Moctar Sanogo, sont allés constater les faits et évaluer les dégâts. Selon le D.R. de l’Environnement, c’est une vingtaine d’arbres y compris la biomasse herbacée qui ont été brûlés. Pour lui, le feu est accidentel car jusque-là l’origine n’est pas encore connue « C’est certainement un passant qui aurait jeté un mégot de cigarette ou quelque chose qui a provoqué ce feu. S’il était intentionnel, on allait avoir plusieurs foyers. Ce qui allait dévaster une grande partie de cette forêt », a-t-il souligné. Et de poursuivre qu’à l’issue du constat, des cartes seront produites ainsi que le rapport et seront envoyés au ministre en charge de l’environnement. Ce feu montre que la forêt du « champignon de la terre 2020 » est menacée et si rien n’est fait la situation pourrait être pire, a-t-il déclaré. Ce patrimoine reconnu sur le plan international à travers le prix alternatif 2018 et le champignon de la terre, le 11 décembre 2020, est en danger.

Des menaces pressantes

En effet, en plus des incendies, la coupe du bois, des constructions anarchiques des habitats appelés non lotis poussent dans cette forêt. A entendre le propriétaire de la forêt, son propre frère, Hamadé Savadogo aurait vendu environ 0,5 ha de portion à des personnes. Aujourd’hui, déplore-t-il, ces personnes détruisent les arbres en vue de la construction de leur espace, sans oublier le lotissement qui a permis à des particuliers d’acquérir des parcelles, malheureusement situées dans la forêt. Alors que faire ? S’est interrogé le prix Nobel alternatif.

« Je m’en remets aux autorités pour régler ce litige car je n’ai pas les moyens de clôturer cette aire. Certes des engagements ont été pris pour la clôture mais que cela soit fait le plus rapidement possible sinon la forêt est gravement en danger », a indiqué Yacouba Savadogo. Pour M. Sanogo, cela fait plus d’une année que l’évaluation de cette forêt a été faite. Mieux, un projet intégré à savoir la construction de la clôture (semi grillagé), le titre foncier, quelques infrastructures construites, l’éclairage solaire et l’eau d’un coût de 110 000 000 FCFA, a été fait et acheminé.
« Nous attendons du niveau central et des partenaires techniques et financiers d’éventuels financements», a relevé le Directeur régional de l’Environnement du Nord.

Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com

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