Les vrais faux amours

Tu voulais un « garçon choco » cinq étoiles ? Ça y est ! Tu ne rêvais que de jeune branché, connecté et virevoltant dans le « mouvement » au gré du vent ? Tu « kiffais grave » son style « Casanova », son regard de conquérant, son sourire hypnotisant et sa démarche cloche-pied ? Tu te croyais dans les bras de Zorro ? Eh bien, le turbo macho qui te chevauchait au septième ciel en t’aspergeant de miel n’était rien d’autre qu’un rigolo zozo de la pire espèce. Le viril bombardier qui pilonnait ta ceinture pelvienne en mode contorsion n’était qu’un chasseur de primes, collectionneur d’aventures.

Chaque coup tiré équivalait à une encoche dans son palmarès. En fait, tu n’étais que la centième victime de ses « croisades » intimes. L’impénitent puissant « vibromasseur » n’était qu’un jouisseur égoïste, voleur d’orgasmes perdus. Pour toi, le bonheur se trouvait dans l’insolite, le fantasme et l’extravagance. Tu n’avais d’yeux que pour ce voyou qui marchait froc baissé, le slip en l’air, les sales fesses dehors. Il avait même perforé ses longues oreilles pour planter des boucles en or. Tu n’étais attirée que par ses bijoux de famille de pacotille. Il t’a même « ensemencée » deux fois.

Il paraît que tu portes même le troisième colis encombrant de l’irresponsable père sans repère. Il te bat chaque matin avec ton butin au ventre, pour se faire la main. Chaque soir, il te boude et te traite de « putain » avant de te donner dos pour mieux ronfler. Tes maux de ventre le « foutent » au pôle nord ; tes migraines sont une rengaine qui l’ennuie ; même la santé des enfants l’émeut très peu. Ce n’est pas son problème ! Cette chronique peut faire mal. En vérité, elle n’est pas faite pour plaire.

Si je pouvais enfoncer davantage le clou, je percuterais encore plus fort. Ça fait mal de voir sa fille, sa sœur s’offrir à un vilain bel homme vaurien et inconscient, et souffrir le martyre. Mais très souvent, vous êtes responsables de vos malheurs. Il y a un proverbe de chez nous qui dit que lorsque vous portez de l’eau avec un seau troué, ce qui vous arrive de la tête au pied ne doit pas vous étonner. Il y a des femmes qui pensent béatement qu’il suffit de rencontrer le plus beau pour être la plus heureuse.

Il y en a qui croient tellement au cheval blanc de Napoléon qu’elles finissent par se retrouver à « Balolé », à dos d’âne. C’est vrai, les hommes sont devenus rares, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont chers. A quoi sert de vivre avec un homme qui ne t’apprécie qu’au pied du lit ? A quoi sert de tout abandonner pour un minus qui n’a que le phallus comme seule valeur masculine. Mais plus j’avance dans mon élucubration, moins j’ai pitié de la femme. Combien êtes-vous à écouter vos parents ? Combien ont dû quitter leur famille pour vivre avec le tocard aux allures de favori ?

Très souvent, vous vous livrez comme de vulgaires pépées, sans PPS. Comme s’il y avait urgence, l’entente est directe, le contrat n’est pas signé, même Dieu n’est pas au courant de l’alliance. Le ménage ne peut être qu’un manège à problème sans panacée. Ce qui brise le cœur, ce sont ces mioches « pondus » dans un foyer bricolé, sans avenir. C’est triste de voir un enfant de trois ou quatre ans pleurer en jouant l’arbitre entre son père et sa mère. Quand nos enfants s’interposent entre nous en médiateurs impuissants, il faut humblement reconnaître que nous ne sommes plus des hommes.

Il y a trop d’enfants qui grandissent loin de la rigueur et de l’ordre d’un père. Il y a trop de bambins sans lendemain qui croissent sans amour maternel. Il n’y a pas de pires enfants de la rue que ceux qui croupissent dans un foyer de braise. Quand vous insultez votre concubine devant vos enfants ; lorsque vous bastonnez la mère de votre enfant devant lui, apprêtez-vous un jour au retour du boomerang.

Quand vous maltraitez la fille de quelqu’un comme un esclave ; lorsque vous torturez celle que vous câliniez, il n’y a même pas six mois ou un an, sachez que vous êtes immatures et doublés d’une cruauté inhumaine. Quant aux femmes, continuez à vous fier à nos flagorneries, continuez à vous jeter dans nos bras vides ; entêtez-vous à nous donner ce que vous avez de plus cher. Nous vous traiterons comme des objets. Parce qu’on ne surfacture pas la valeur d’une femme qui se donne au rabais. A femme facile, homme débile !

Clément ZONGO

clmentzongo@yahoo.fr

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