Libération de Roch Marc Kaboré : le MPP monte à nouveau au créneau

Le Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) était face à la presse, le mardi 24 mai 2022, à Ouagadougou, pour exiger une fois de plus la libération totale de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré.

Les membres du Bureau politique national (BPN) du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sont préoccupés par la montée de la violence dans certaines localités du Burkina Faso. Ils l’ont fait savoir lors d’un point de presse qu’ils ont animé dans la matinée du mardi 24 mai 2022, à Ouagadougou. Loin de porter un jugement sur la gestion de la crise sécuritaire par les nouvelles autorités, les premiers responsables de l’ancien parti au pouvoir ont réaffirmé leur soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent jour et nuit pour que le pays retrouve la paix.

« Quand nous étions au pouvoir, les gens ont surfé sur les morts, les attaques. Nous n’allons pas faire comme eux. Nous sommes un parti normal et républicain. Nous n’allons pas revenir sur les récents chiffres macabres », a déclaré le président du parti, Alassane Bala Sakandé. Pour lui, seule une vraie réconciliation nationale telle qu’amorcée par l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré va permettre au pays de faire face au défi sécuritaire. Mais malheureusement, a-t-il estimé, cette réconciliation est sur toutes les lèvres mais pas dans les cœurs.

En plus de la situation sécuritaire, la conférence de presse a été l’occasion pour le BPN du MPP de dénoncer une fois de plus les mesures de privation de liberté que continue de subir le président Kaboré quatre mois après le coup d’Etat. Aux dires de M. Sakandé, l’ancien chef d’Etat n’est ni libre de ses mouvements ni de recevoir des visites et encore moins de communiquer. « Malgré nos démarches, nous n’avons jamais pu le rencontrer depuis qu’il a été admis à sa résidence», s’est indigné Alassane Bala Sakandé qui a par ailleurs exigé qu’il soit libéré.

« C’est un citoyen déchargé de la haute fonction à la tête de l’Etat qui ne demande désormais qu’à vivre librement et à jouir de ses droits », a-t-il soutenu tout en précisant que son parti usera de tous les moyens légaux pour obtenir sa libération totale. Aux questions de savoir à quoi il pense lorsqu’il parle de « moyens légaux », et si le MPP est l’instigateur de la marche prévue le samedi 28 mai 2022, le président du MPP a répondu : « Nous sommes en train de réclamer aujourd’hui la libération sans conditions de Roch Kaboré. Toutefois, nous ne dirons pas à nos militants de ne pas participer à cette marche de libération de notre champion ».

Nadège YAMEOGO

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