Menaces sécuritaires : des études pour identifier les risques dans les régions

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé, le jeudi 10 juin 2021, à Ouagadougou, la première session ordinaire de l’année du Conseil d’orientation et de suivi du mécanisme national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires.

Le Burkina Faso veut mieux anticiper sur les risques sécuritaires. Pour ce faire, la première session ordinaire de l’année 2021 du Conseil d’orientation et de suivi du mécanisme national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires, tenue le jeudi 10 juin 2021, à Ouagadougou, avait trois communications au menu. Il s’agit de « comprendre le système d’alerte précoce sur la sécurité humaine », des « activités du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse : bilan et perspectives » et de la « présentation des résultats de l’étude sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est du Burkina Faso ». Selon le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, cette session doit permettre aux participants d’examiner le bilan des activités menées en 2020 et d’adopter celles programmées ou en cours d’exécution pour l’année 2021.

« Cette tribune sera aussi l’occasion pour le centre de revenir sur la compréhension du système d’alerte précoce, le fonctionnement du mécanisme et les difficultés rencontrées », a-t-il indiqué. A l’en croire, le mécanisme national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires qui a été institué en juillet 2016 par décret présidentiel au Burkina Faso est une initiative des chefs d’Etat de la CEDEAO, prise en juillet 2014 à Accra au Ghana.
Ce dispositif de prévention, a-t-il soutenu, vise à mettre à la disposition des autorités des rapports sur les tendances et les incidents relatifs à la sécurité humaine ainsi que des options de réponse dans les Etats membres de la CEDEAO.

Pour le secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), le contrôleur général de police Dieudonné Ouattara, sa structure a mené en 2020 des activités de prévention en termes d’anticipation sur la sécurité humaine. Il a cité notamment l’étude sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est qui a formulé des recommandations. Celles-ci ont porté, entre autres, sur le maillage sécuritaire, le renforcement de la cohésion sociale et l’engagement communautaire dans la lutte contre l’insécurité. En guise de perspectives, Dieudonné Ouattara a confié que le Conseil d’orientation et de suivi a donné son quitus au
CM-CMAPR pour mener des études anticipatives dans les régions qui ne sont pas dans la zone dite rouge.

De l’avis de M. Ouattara, ces études permettront de situer les risques et les vulnérabilités de ces régions afin que le pays soit dans l’alerte précoce pour ne pas tomber dans une situation où il faut « courir pour éteindre le feu ». Pour ce faire, a-t-il souligné, des régions ont été identifiées pour les études afin de faire des recommandations au gouvernement dans le sens de l’anticipation des menaces sécuritaires.
Le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a relevé que les recommandations formulées dans l’étude sur les défis sécuritaires à l’Est ont été passées en revue. « Le gouvernement va prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de ces recommandations suivant leur pertinence », a-t-il dit.

Timothée SOME
timothesom@yahoo.fr
Waliyatou ADEGUEROU (Stagiaire)

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