Pacte de vivre-ensemble : Le comité de pilotage entre en action

Le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, a exhorté le comité de pilotage du pacte de vivre-ensemble à élaborer le document dans un délai raisonnable.

Le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a installé les membres du comité de pilotage du pacte de vivre-ensemble, le jeudi 8 juillet 2021, à Ouagadougou.

Le pacte de vivre-ensemble fait partie des quatre documents que sont la stratégie nationale de réconciliation nationale, la stratégie nationale de cohésion sociale et la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent qui doivent être soumis au forum national de réconciliation d’ici à la fin de l’année 2021. Un comité multipartite pour l’élaboration dudit pacte a été désigné. Ses membres ont jusqu’au mois d’août prochain pour proposer le document relatif au vivre-ensemble. Au nombre d’une cinquantaine, ils ont été installés dans la matinée du jeudi 8 juillet 2021, à Ouagadougou, par le ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré. Le pacte du vivre-ensemble sera une feuille de route qui va permettre au peuple burkinabè, dans toutes ses composantes sociales, de vivre dans la concorde et le respect mutuel.

Le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, a déclaré qu’il est une « sorte d’accord entre Burkinabè pour vivre ensemble et regarder sereinement l’avenir ».
« Ce pacte va dire ce que nous Burkinabè, à travers nos diversités ethniques, religieuses et socioprofessionnelles, entendons faire pour nous mettre ensemble. Nous attendons du comité qu’il sorte rapidement le document que nous allons joindre aux autres pour les soumettre lors du forum national de réconciliation », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, il a encouragé les membres du comité à donner le meilleur d’eux-mêmes pour élaborer ce document dans un bref délai.

Processus inclusif

Les membres du comité de pilotage du pacte de vivre-ensemble sont issus de divers horizons.

Pour le ministre, le pacte recèle une importance capitale dans le processus de réconciliation. « Une chose est de nous réconcilier, mais il importe de faire en sorte que nous ne retombions pas dans les erreurs du passé. Se réconcilier, c’est faire table rase sur un conflit passé. Mais accepter d’établir ensemble les bases du vécu ensemble, c’est se donner les instruments d’une cohésion plus forte », a argué Zéphirin Diabré. Il a précisé que, désormais, le comité de pilotage du pacte de vivre-ensemble, va travailler en tandem avec celui de la réconciliation nationale. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui accompagne le gouvernement dans la réalisation des Objectifs du Développement durable (ODD), accorde également une attention au chantier de la réconciliation nationale. La représentante résidente adjointe du PNUD, Isabelle Tschan, a indiqué que cette étape constitue un jalon crucial vers l’élaboration du pacte de vivre-ensemble au pays des Hommes intègres.

A l’entendre, il faut renforcer « l’inclusivité » du processus à tous les niveaux et à toutes les étapes de sorte à assurer une forte implication des femmes, des jeunes et des minorités à travers une approche, qui articule de manière pratique, les résolutions 13-25 sur les femmes, la paix et la sécurité et 22-50 sur les jeunes, la paix et la sécurité des Nations unies. « Le PNUD et d’autres agences des Nations unies appuient le ministère chargé de la Réconciliation nationale dans ce processus. Il s’agit d’un appui technique et financier et d’un partage des expériences. L’important, c’est de travailler sur un processus inclusif qui fait en sorte que toutes les parties de la société puissent prendre part à ce processus de la réconciliation et du pacte du vivre-ensemble », a souligné Isabelle Tschan.

Karim BADOLO

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