Programme d’investissement forestier au Centre-Ouest

Le Programme d’investissement forestier (PIF) du Burkina Faso a organisé une caravane de presse, du 15 au 18 décembre 2020, dans la commune rurale de Zamo, dans le Centre-Ouest. Une quinzaine de journalistes y ont découvert des réalisations du PIF telles que le parc de vaccination à bétail, l’espace de conservation (forêt) et des équipements d’apiculture.

Des journalistes burkinabè ont fait une immersion dans l’univers du Programme d’investissement forestier (PIF), du 15 au 18 décembre 2020, dans la région du Centre-Ouest. Ils étaient une quinzaine, issus de médias nationaux et locaux à visiter des réalisations du PIF en compagnie d’une équipe du programme. Dans la commune rurale de Zamo, c’est un parc de vaccination à bétail, réalisé en 2019 dans le cadre du Projet de développement intégré communal (PDIC-REDD+), qui fait la fierté des populations. Cette réalisation a été appuyée par le PIF du Burkina Faso et financée par la Banque mondiale (BM) et l’Union européenne (UE). Pour le chef de zone d’élevage, Hervé K. Yaro, l’infrastructure peut accueillir entre 100 et 120 têtes de race taurine, de zébu peulh et métissé. « Le parc de Zamo représente un intérêt inestimable pour la population. D’abord, il sécurise les vétérinaires et les animaux, ensuite, il protège l’environnement, car ne consomme pas de bois et enfin, profite aux éleveurs d’autres villages (Sadouin, Zinè et Zamo-Centre) », a-t-il expliqué. Selon le président du Comité de gestion (COGES) du parc, Moussa Boly, lui et ses collègues ne détruisent plus plusieurs troncs d’arbres pour faire un enclos de vaccination comportant des risques sécuritaires pour les animaux et les agents de santé. Il a expliqué que le troupeau est conduit en toute tranquillité dans le parc
« moderne » pour les séances de vaccination en compagnie souvent d’autres éleveurs qui payent 1 000 F CFA pour soigner leurs bêtes dont une partie est reversée à la mairie. Toujours à Zamo, un forage pastoral d’eau potable parmi sept autres dans la commune et se trouvant à 200 m du parc, constitue l’un des efforts réalisés par le PIF. Aux dires du président du COGES du forage, Dramane Boly, ce point d’eau comprend trois abreuvoirs qui peuvent recevoir chacun, par jour, 500 têtes d’animaux. Ayant également une capacité de deux barriques chacun, à l’entendre, ces abreuvoirs résolvent le tarissement des points d’eau de la localité entre mars et avril. Séance tenante, le maire de Zamo, Bakalan Ido, a reconnu les efforts du PIF et salué les bénéficiaires pour le bon entretien de ces équipements. Il a promis les accompagner à entretenir leurs « joyaux » et leur a recommandé d’investir les fruits de leur gestion dans les réparations des équipements.

Une apiculture moderne

Dans le village de Zinè, le PIF a investi dans l’apiculture (NDLR, élevage des abeilles) moderne. Le porte-voix de 18 apiculteurs, Béniédeou Ido, a indiqué que les ruches octroyées par le programme protègent l’environnement et la vie des abeilles. « Le PIF nous a beaucoup aidés et nous sommes confiants que d’ici à deux ans, ces ruches vont nous tirer d’affaire », a confié le conseiller du village de Ziné, Kouabena Ido. Cependant, ce sont les espaces de conservation, en général, qui déterminent les investissements du PIF, foi de son expert en communication, Thierry Rolland Nongebzanga Ouédraogo. C’est pourquoi, les journalistes, en dernier ressort, ont visité la forêt villageoise de Zinè d’une superficie de 11 ha sur un total de deux espaces de conservation existant à Zamo. Pour le lieutenant des eaux et forêts, Yacouba Traoré, cette forêt a été aménagée en 2018 et compte entre 3 500 et 4 000 espèces (baobab, karité, etc.). A en croire M. Ouédraogo, les PDIC-REDD+ mobilisent 140 millions F CFA pour chacune des 32 communes où se trouve le PIF. S’agissant de celui de Zamo, il est bien mis en œuvre, à son avis, car l’on note un taux de réalisation de 95% des investissements. Quant au maire Ido, il a renchéri que sa commune, en plus de cette somme, a bénéficié de 75 millions F CFA pour renforcer ses activités.

Boukary BONKOUNGOU
bbonkoungou@gmail.com

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