Projet d’urgence de résilience à l’Est : les acteurs se concertent

L’unité de coordination du Projet d’urgence de développement territoriale et de résilience (PUDTR) a organisé une rencontre d’échanges entre les maires des 5 communes bénéficiaires dans la région de l’Est et la Banque mondiale, le 7 septembre 2021 à Ouagadougou.

Pour le maire de Fada, Jean Claude Louari, après cette rencontre, les acteurs vont aller d’un pas cadencé vers la mise en œuvre du PUDTR.

Cinq mois après le démarrage des activités du Projet d’urgence de développement territoriale et de résilience (PUDTR) dans la région de l’Est, l’équipe de coordination a présenté, mardi 7 septembre 2021, à Ouagadougou, le bilan de la mise en œuvre aux maires des communes de Bilanga, Manni, Bogandé, Coalla et Fada et à une équipe de la Banque mondiale, partenaire technique du projet. Selon le point focal du PUDTR dans la région de l’Est, une dizaine d’activités ont pu être réalisées. Au nombre de celles –ci, il a cité les études d’impacts environnementales et sociales des infrastructures qui doivent être réhabilitées ou construites dans le cadre du projet qui ont pu être menées. « Conformément aux dispositions de la Banque mondiale et du Burkina, nous devons aller d’abord vers des screening environnementales, pour apprécier les impacts », a-t-il expliqué.

Les cinq premiers mois ont aussi permis à l’équipe du projet, d’identifier les sites des infrastructures prévues, d’évaluer les besoins des élèves déplacés internes estimés à 31426 aussi bien au primaire qu’au secondaire, entre autres. M. Hien a déploré comme difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet, les cas de changement de sites liés entre autres, au refus de propriétaires terriens de céder leurs espaces et à la volatilité de la situation sécuritaire. La question de la donation gratuite préconisée par l’équipe de la Banque mondiale comme mode d’acquisition des espaces ne semble pas non plus rencontrer l’adhésion des populations. Sur la base des difficultés, il a exhorté les maires des communes bénéficiaires à s’approprier le projet, parce que les infrastructures ont été identifiées par les collectivités comme étant prioritaires. L’équipe de coordination souhaite aussi que les élus s’investissent davantage pour une identification consensuelle des sites matérialisés par un procès-verbal de consultation et aussi la sécurisation des sites pour abriter les infrastructures.

Les maires réaffirment leur engagement

Ces observations ont été bien accueillies par les bourgmestres. En témoigne le maire de la commune de Fada, Jean Claude Louari, qui reconnaît que les questions foncières sont difficiles et requièrent une approche souple. «Nous allons souffrir ensemble, parce qu’il va falloir prendre le temps qu’il faut pour que les choses se passent par le consensus et dans le calme », a-t-il insisté.

La réhabilitation et la construction des pistes rurales occupent une grande place dans les infrastructures à réaliser dans le cadre du projet.

Il a réaffirmé les attentes des maires des communes bénéficiaires. «Nos attentes sont claires. Il s’agit de voir sortir de terre les constructions que nous avons planifiées ensemble », a-t-il conclu. Lancé le 31 mars 2021, le projet d’urgence de développement territorial et de résilience court jusqu’au 31 décembre 2025. D’un coût global de 192,5 milliards FCFA, il est fiancé par la Banque mondiale. Le PUDTR a 4 composantes. Il s’agit de l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, l’amélioration de la connectivité physique et virtuelle et la résilience urbaine, la relance économique communautaire et autonomisation et l’engagement citoyen et gestion du projet. Le projet intervient dans quinze (15) communes dont dix (10) dans la Boucle du Mouhoun et cinq (5) dans la région de l’Est et la commune de Bagré dans la région du Centre- Est.

Nadège YE Justine MONNE

(Stagiaire)

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