Rencontres internationales de peinture 2021 : Plus d’une cinquantaine d’œuvres exposées

L’artiste peintre malienne, Habibaou Kéita, a plaidé pour la perpétuation des coiffures africaines.

L’Association pour la promotion des arts plastiques (APAP) organise la IVe édition des Rencontres internationales de peinture de Ouagadougou (RIPO), du 5 au 14 novembre 2021 à Ouagadougou.

La IVe édition des rencontres internationales de peinture de Ouagadougou (RIPO), organisée par l’Association pour la promotion des arts plastiques (APAP), se tient du 5 novembre au 14 novembre 2021 à Ouagadougou. Elle est placée sous le thème : « Pour la survie d’un art transnational ». Selon le régisseur général de l’APAP, Prosper Tiendrébeogo, cette édition regroupe des artistes-plasticiens en peinture, en photographie, en art vidéo, en installation sélectionnés par un jury international et des professionnels tels que les galeristes, les collectionneurs, les acheteurs professionnels venant des quatre coins du monde.

« Ce jury est composé de francophones et d’anglophones », a-t-il précisé. Pour lui, cette cérémonie est organisée pour permettre aux artistes de vivre de leurs créations artistiques d’où les expositions internationales, des rencontres professionnelles, un podium d’animation, une galerie marchande à Ouagadougou. M. Tiendrebeogo a indiqué qu’à cette 4e édition, un casting de 115 artistes a été mis en place pour la compétition, mais 30 ont été retenus par le jury dont sept Burkinabè.

Il a aussi signalé que parmi les 30 retenus, deux n’ont pas pu effectuer le déplacement. Il s’agit d’une artiste portugaise et burundaise pour des raisons professionnelles. A cet effet, les 28 artistes présents ont exposé 56 œuvres. Prosper Tiendrebeogo a déclaré qu’à l’issue de la compétition, trois œuvres seront primées par le jury. Et ces résultats seront dévoilés lors d’un gala. Les lauréats repartiront avec des attestations, des trophées et une somme d’argent.

« Un catalogue numérique sera mis sur le site du RIPO et fera le tour du monde en vue de promouvoir les œuvres plastiques et permettre la vente à l’internationale après la cérémonie des RIPO », a-t-il expliqué. L’artiste ivoirien, Nema Noaly Onesime, a exposé deux œuvres intitulées, « la renaissance » et « réflexions ». Selon le plasticien, ces œuvres évoquent la thématique de l’exploitation des enfants avec une image contenant des mineurs au travail, et la renaissance avec l’image d’une jeune fille en joie.

Avec ces expositions, il a dit être la « voix des sans voix », qui est la mission première d’un

Pour l’artiste sénégalaise, Aichatou Dieng : « Tous les Africains devraient avoir une seule identité pour donner un sens à la notion de l’union africaine».

artiste. « Je porte ma voix pour dénoncer à la place des enfants et dans le but de stopper l’exploitation des enfants », a-t-il déclaré. L’artiste peintre malienne, Habibou Kéita, a présenté deux œuvres titrées « Npogotigui » et « Djoubato ».

A travers ces expositions, elle a dit demander aux jeunes filles africaines de ne pas abandonner les coiffures africaines. Selon elle, les coiffures traditionnelles ont tendance à disparaitre. Elle a expliqué que son œuvre : « Npogotigui » présente une coiffure qui servait à reconnaitre l’enfance et la maturité chez la jeune fille bambara. Pour l’artiste sénégalaise, Aichatou Dieng, son œuvre parle de la xénophobie.

Elle l’exprime à travers des images humaines dont chaque personne a une partie de son corps dans l’autre pays. A l’entendre, il ne devrait pas avoir de passeports pour des voyages à l’intérieur de l’Afrique. « Tous les Africains devraient avoir une seule identité pour donner un sens à l’africanité et à la notion de l’union africaine», a-t-elle affirmé.

Quant à l’artiste peintre-sculpteur burkinabè, Mohamed Ouédraogo, avec une œuvre titrée « la pression », il a livré un message dans lequel l’humain est le seul maitre de sa destruction. Pour lui, les objets délaissés dans la nature doivent être réutilisés pour de nouvelles créations. Pour lui, l’on doit exploiter les objets usés pour éviter la pollution de l’environnement.

Ibrahim SOUMDAOGO (Stagiaire)

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