Révision de la stratégie anti-paludisme : Porter les interventions efficaces à l’échelle nationale

Les acteurs de la lutte contre le paludisme ont, au cours d’un atelier, le jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou, révisé le plan stratégique 2016-2020 de lutte contre le paludisme. La révision consacre l’élargissement progressif des interventions efficaces à tout le territoire national.

Au terme de trois ans de mise en œuvre du plan stratégique 2016-2020 de lutte contre le paludisme, les acteurs comptent, à la faveur de la révision dudit plan, porter à l’échelle nationale les interventions efficaces telles que la chimio-prévention et l’utilisation de l’artésunate en suppositoire chez les enfants. La validation et l’adoption du plan révisé a eu lieu hier jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou au cours d’un atelier.

Aux dires du secrétaire technique représentant le secrétaire général du ministère de la santé, Dr Gauthier Tougouri, la rencontre est l’occasion pour les experts de la lutte anti-palu d’évaluer les performances du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et de réorienter les actions en vue d’une prise en charge qualitative des populations.

Comme acquis de la lutte, le coordonnateur national du PNLP, Yacouba Savadogo, a révélé qu’à mi-parcours, le plan stratégique est mis en œuvre à près de 52%. Ce qui a coûté 129 milliards de F CFA sur un budget total de près de 229 milliards de F CFA.

Le coordonnateur a surtout insisté sur la baisse de près de 60% du nombre de décès liés à la malaria, de 1,8% (soit 9000 cas) en 2012 à 0,8% (soit 4000 cas) en 2017 et 2018. « Toutefois, il faut rester prudent car malgré les efforts consentis, le Burkina Faso reste au niveau africain un pays dit pourvoyeur de cas de décès », a relativisé Yacouba Savadogo. Il a annoncé une campagne distribution de moustiquaires au titre de 2019 et invité les populations à y adhérer et à les utiliser correctement en toute saison.

Il a également appelé les parents à faire bénéficier la chimio-prévention aux enfants car cela réduit de 75% l’incidence de la pathologie. « Pour une maladie dont les moyens de prévention et de prise en charge sont disponibles, il est inadmissible qu’on en meurt encore en 2019 », a-t-il affirmé.

Jean Philibert SOME

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