S’acquitter de ses impôts est devenu un calvaire pour de nombreux contribuables burkinabè. Un vrai chemin de croix. Ils peuvent passer une, deux, trois, quatre semaines voire plus, sans avoir gain de cause dans des services fiscaux.
Telle est la situation que vit de nombreux « bons citoyens » qui ont décidé d’être en règle vis-à-vis de l’administration fiscale. Cette situation est imputable à un problème de réseau, à en croire les agents de l’administration financière.
Mais, de nombreux citoyens rejettent en bloc ce prétexte. Car, plusieurs sociétés (ONEA, SONABEL…) et établissements bancaires utilisent les mêmes réseaux pour le fonctionnement de leurs services et arrivent à satisfaire leur clientèle. L’on se demande alors, où est passé le réseau aux services des impôts ?
On est tenté de croire à un sabotage, surtout que les agents observent, ces jours-ci, une grève « silencieuse » par rapport à la récente réforme du Fonds commun. Donc, à tort ou à raison, ils sont accusés de « bloquer », ce maillon important du pays : l’économie.
Désormais, les bons payeurs doivent connaitre quelqu’un pour s’acquitter de leurs impôts. Cette situation de ni travail ni grève n’arrange personne. Pire, elle plombe l’économie burkinabè déjà fragile. Si, c’est vraiment le problème de réseau qui bloque les opérations fiscales, que l’Etat œuvre à trouver une solution au plus vite. Mais si ce sont les agents eux-mêmes, qui créent sciemment ce « blocage », ils doivent se ressaisir, car ils ne rendent pas service à la nation.