Surveillance épidémiologique en Afrique de l’Ouest : Le comité évalue les progrès

Le directeur par intérim du département de santé publique à l’OOAS, Issaka Sombié ; «PROALAB est un projet de renforcement des capacités des Laboratoires dans la région Ouest africaine ».

Les membres du comité de pilotage du Projet de renforcement de la surveillance épidémiologique et des systèmes de laboratoire en Afrique de l’Ouest (PROALAB) se sont réunis, le lundi 20 juin 2022 à Ouagadougou dans le cadre de sa deuxième réunion en vue d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre dudit projet.

 L’épidémie de la malade à virus Ebola de 2014-2016 a mis à nu la faiblesse des systèmes de surveillance épidémiologique dans  l’ensemble du système sanitaire des pays de l’Afrique de l’Ouest. En vue d’assurer une meilleure protection des populations contre les maladies épidémiques sur le plan régional en renforçant le développement durable des structures et les capacités qui permettront d’identification rapide des foyers de maladies infectieuses dans la région de la CEDEAO, un projet dénommé : « projet de renforcement de la surveillance épidémiologique et des systèmes de laboratoire en Afrique de l’Ouest » (PROALAB) a été mis en place en 2018.

Ce lundi 20 juin 2022, le comité de pilotage dudit projet s’est réuni pour examiner la mise en œuvre du projet, déterminer les goulots d’étranglement rencontré, trouver des solutions à ces difficultés et dans la mesure du possible prodiguer des conseils pour mieux orienter et accélérer sa mise en œuvre. Selon le directeur par intérim du département de santé publique à l’organisation ouest africaine de la santé, Issaka Sombié, après quelques années d’exécution, le bilan est satisfaisant. « On a pris des laboratoires que l’on a mis dans un système d’assurance qualité et ces laboratoires vont être examinées régulièrement pour voir, est-ce que celle-ci sont dans la qualité. Actuellement, onze laboratoires sont dans le système et on a quatre qui sont presqu’au haut niveau », a indiqué M. Sombié.

Il précisé que ces laboratoires sont situés au niveau du Nigéria, du Ghana et du Sénégal. Mais, il a assuré que les autres laboratoires, même s’ils n’ont pas atteint le top niveau, ils ont progressé. Cependant, « le progrès prend du temps et cela nécessite d’avoir des infrastructures de qualité, des gens bien formés, toute la documentation nécessaire et enfin une organisation en place », a-t-il expliqué.

L’ensemble des pays étaient représentés à cette deuxième réunion.

Financé à hauteur de dix millions d’Euro (soit environ 6 milliards 500 millions F CFA) par la Banque allemande de développement (KFW) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de Ouest (CEDEAO), ce projet prend actuellement en compte dix pays dont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, du Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Niger, le Nigéria et le Sénégal.

Pour la représentante de la KFW, Anna Haehnel, sa structure se tiendra toujours aux côtés des pays en vue de les appuyer en équipements, en rénovation, en formation professionnelle afin que les laboratoires puissent atteindre leur niveau de professionnalisme. Et, « ça va les aider à travers un système d’audit mise en place par l’organisation mondiale de la santé », a-t-elle avoué. Ainsi, pour espérer avoir des laboratoires le haut niveau, Mme Haehnel a conseillé aux pays de prendre en compte l’ensemble des spécificités de chaque laboratoire dans la mise en œuvre.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

tousunis.do@gmail.com

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