Dans son dernier rapport analytique d’avril 2022 sur la situation de l’économie au Burkina Faso, rendu publique ce jeudi 9 juin 2022, la banque mondiale estime que l’insécurité alimentaire risque de se détériorer eu égard aux mauvaises récoltes de l’année 2021, la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des intrants agricoles ainsi que l’insécurité.
Face à ce contexte difficile, l’institution suggère au pays de réformer ses finances publiques « à même de libérer plus d’espace budgétaire pour renforcer la délivrance des biens et services aux populations et la promotion de nouveaux secteurs à même de créer des emplois ». La promotion des technologies numériques est préconisée pour renforcer la résilience de l’économie
S’agissant de la promotion de nouveaux secteurs, la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, Maïmouna Mbow Fam a estimé que les technologies numériques sont un secteur favorable à la croissance de la productivité.
« Si le bilan est mitigé en termes d’entrepreneuriat, d’innovation et d’adoption de technologies, le Burkina Faso est par contre un leader régional dans l’adoption des services financiers numériques en termes de volumes de transaction et d’ouverture des comptes », a-t-elle indiqué.
La Banque mondiale exhorte donc le gouvernement burkinabè à favoriser l’adoption des services financiers digitaux à l’échelle globale, et particulièrement dans le secteur agricole, la protection sociale et dans le privé.
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Abel Somé a salué ces recommandations de l’institution financière internationale. Il est d’avis que les réformes suggérées seront utile à une économie burkinabè « éprouvée par plusieurs défis à savoir l’exacerbation de la situation sécuritaire dans les pays du nord, les mauvaises récoltes et ceux de la crise ukrainienne qui renchérit les coûts de l’intérieur ».
Les services numériques permettent de renforcer la résilience de l’économie, selon le ministre en charge de l’Economie.
Moussa Kayda
Sidwaya.info