Dans l’après-midi du lundi 21 février 2022, une forte déflagration s’est produite au yaar (marché) sur le site d’orpaillage de Gongombiro, dans la commune rurale de Gbomblora, région du Sud-Ouest. Le bilan encore provisoire de l’incident fait état de 59 morts, de plusieurs blessés et d’importants dégâts.
59 morts, 55 blessés pris en charge au Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua et d’importants dégâts. C’est le bilan macabre (encore provisoire) de l’explosion qui s’est produite, le lundi 21 février 2022, sur le site d’exploitation artisanale d’or de Gongombiro dans la commune rurale de Gbomblora, à une quinzaine de kilomètres de Gaoua, dans la région du Sud-Ouest. Le haut-commissaire du Poni, Antoine Sylvanus Douamba, s’est rendu sur les lieux. Il dit avoir trouvé des corps éparpillés sur un site « complètement soufflé » par l’explosion, avec des arbres déracinés et des hangars et autres habitats de fortune calcinés.
A l’entendre, les Forces de défense et de sécurité (FDS), notamment le 22e Régiment d’infanterie commando (RIC), qui se sont déportées sur place ont d’abord sécurisé les lieux. « Il fallait sécuriser le site et faire recours aux volontaires pour aider à évacuer les malades et dénombrer les morts », a-t-il confié. A Gaoua, le service des urgences du CHR était débordé par les blessés qui arrivaient par dizaine au point qu’ils étaient pris en charge à même le sol dans les couloirs de l’hôpital. Selon le directeur général du CHR, Dar Francis Somé, en plus des blessés déférés dans son établissement, d’autres sont pris en charge dans des formations sanitaires comme le centre médical de Gaoua et l’infirmerie militaire. « Les blessés continuent d’arriver », a-t-il informé. Selon un blessé, c’est un incendie qui s’est déclenché et a atteint progressivement un magasin de stockage de dynamites, provoquant ainsi des détonations. Dans un communiqué, le préfet du département de Gbomblora, Djibril Tou, a précisé que l’explosion a eu lieu autour de 14 heures. Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Gaoua et les agents de police judiciaire étaient sur les lieux pour les constations d’usage. Une enquête a été ouverte pour connaître les causes réelles du drame et situer les responsabilités. C’est ce mardi 22 février 2022 à 9 heures que les villageois seront autorisés à procéder à l’identification et à l’inhumation des personnes décédées.
Joseph HARO