La ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon, a présidé la cérémonie d’ouverture de la conférence inaugurale de la 59e commémoration de la fête de l’indépendance du Burkina Faso, le samedi 9 novembre 2019 à Tenkodogo. Elle est placée sous le thème: «De la création de la Haute-Volta à la construction de l’Etat-Nation burkinabè : «Leçons et défis».
A moins d’un mois de la commémoration de la fête de l’indépendance, Tenkodogo, ville hôte qui accueille les festivités du 11-Décembre, a abrité la conférence inaugurale, le samedi 9 novembre 2019. Le thème retenu pour commémorer le 59e anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale et le centenaire de la création du territoire de la Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso est : «Cent ans de la création du Burkina Faso : devoir de mémoire et engagement patriotique en vue de la consolidation de l’Etat-nation». «Loin de constituer un folklore, ce thème est une interpellation faite à l’attention de chaque fille et fils du Burkina Faso à une réflexion autour d’une thématique intéressant la vie de la nation. C’est un moment de souvenir et d’hommage pour toutes les filles et fils du Burkina Faso qui ont sacrifié et sacrifient leur vie pour la liberté et la prospérité de ce pays et surtout un engagement individuel et collectif fort pour faire du Burkina Faso, un havre de paix, une terre de solidarité et fraternité», a déclaré la ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon, à l’ouverture de la conférence inaugurale. En plus du thème central qui a été développé par Jean Marc Douamba, trois sous-thèmes ont été «décortiqués » en présence des forces vives et des populations de la région fortement mobilisées pour la circonstance.
Il s’agit de la lutte des élites voltaïques en vue de la naissance de l’Etat postcolonial : leçons de patriotisme pour la jeunesse ; la contribution des mécanismes traditionnels de gestion des conflits à la consolidation de la cohésion sociale et, la consolidation de l’Etat-nation burkinabè à l’épreuve des défis sociaux et sécuritaires : leçons et perspectives.
Une introspection profonde
Les grands axes de la conférence inaugurale, déclinés par le conférencier, Jean Marc Douamba, ont concerné, entre autres, les enjeux de la création de la colonie de Haute-Volta, l’organisation de cette colonie, les raisons de la répartition de la colonie en 1932, celles de sa reconstitution en 1947, la vie politique, économique et sociale dans la colonie et aujourd’hui, 100 ans après, l’avenir pour le Burkina et les défis à relever.
Pour Mme le ministre délégué, il s’agit de partager avec les populations du Burkina Faso en général et de la région du Centre-Est en particulier, l’histoire et les valeurs qui la fondent et qui constituent des piliers de développement du pays et amènent chaque citoyen à réaffirmer une fois de plus son attachement aux valeurs patriotiques, de la démocratie et de la justice, gages de paix sociale.
Le gouverneur de la région, Antoine Ouédraogo a précisé que la célébration des 100 ans de la création de la Haute-Volta est une occasion pour chaque Burkinabè de faire une introspection profonde de sa participation et de son engagement à la consolidation des vertus, à savoir: l’honneur, l’humilité, la probité, la solidarité, le dialogue social et la cohésion. « La célébration de cette fête nationale est une occasion de réaffirmer les valeurs de solidarité et de fraternité entre les fils et les filles du pays en général et de la région du Centre-Est en particulier. Les défis à relever, c’est le succès et l’organisation réussie de la fête qui coïncide, certes, avec les 100 ans de la création de la Haute-Volta», a rassuré Antoine Ouédraogo.
Bougnan NAON