Dans le cadre de sa restructuration militaire en Afrique, l’armée française a quitté définitivement le Sénégal, jeudi 17 juillet 2025, au cours d’une cérémonie solennelle.
Après ses dissensions avec le Burkina Faso, le Niger et le Mali, où l’armée française s’est retirée, c’est au tour du Sénégal de lui faire ses adieux. En effet, au cours d’une cérémonie solennelle, elle a marqué définitivement la fin de sa présence au pays de la Teranga, jeudi 17 juillet 2025, à Dakar, en présence du chef d’état-major des armées sénégalais, Mbaye Cissé, et le général Pascal Ianni, commandant de l’armée française en Afrique. A cette occasion, des installations militaires ont été remises à la haute hiérarchie militaire sénégalaise. Au nombre de celles-ci, on note la remise symbolique des clés du camp Geille, la plus grande base militaire dans le pays et de l’escale aéronautique militaire française à l’aéroport de Dakar.
Dans le pays, les soldats français étaient estimés à 350 et ayant pour mission principale de conduire des activités de partenariat militaire opérationnel avec l’armée sénégalaise. Relativement à ce retrait, l’on se rappelle que le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à son arrivé au pouvoir, avait annoncé en novembre 2024, la fin en 2025, de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national.
« Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », avait-il alors déclaré. Il avait néanmoins assuré qu’il ne s’agissait pas d’un acte de « rupture » et défendu un « partenariat rénové » avec l’ancienne puissance coloniale.
Pour le chef d’état-major des armées du Sénégal, le retrait des troupes françaises dans son pays marque « un tournant important dans le riche et long parcours militaire entre nos deux pays ». Par ailleurs, si, en Afrique de l’Ouest la France met fin à sa coopération militaire, ce n’est pas encore le cas en Afrique centrale où par exemple 350 militaires sont encore présents au Gabon.
Soumaïla BONKOUNGOU